Diégèse | |||||||||
vendredi 9 mars 2001 | 2001 | ||||||||
ce travail est commencé depuis 434 jours (2 x 7 x 31 jours) | et son auteur est en vie depuis 14887 jours (14887 est un nombre premier) | ||||||||
ce qui représente 2,9153% de la vie de l'auteur | soixante-deux semaines d'écriture | ||||||||
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Comme le temps passe : 2001 = 2000 + 1 | |||||||||
Le mois de mars est le temps du spectacle, qui se déploie sous la forme minimale d'un seul geste ou qui prend, cette année, toute la scène d'un grand théâtre. Je me rappelle les couleurs acidulées des vêtements du danseur à perruque improvisé devant la glace du lavabo comme je me rappelle déjà l'obscurité entretenue de la grande salle pleine pour le spectacle de danse. Le temps s'arrête un instant, étonné, que les corps en mouvement s'opposent à sa marche inouïe, car la danse ne veut rien d'autre qu'arrêter le temps, hymne propitiatoire à la vie et la chair palpite. | |||||||||
C'est une journée
de paroles que je donne avec l'impression jouée que ce sera bientôt
terminé, que la vie va prendre le pas doucement sur le discours
racorni, sur les calculs. Je me reprends à penser qu'il y a bien
une odeur particulière à l'administration, comme si des radiations
venaient dans tous les cas empuantir l'air et tanner la peau et donner
des couleurs pâles aux joues et des rides dans
lesquelles vient s'amonceler
la poussière folle. Le soir, je me déplace et savoure d'être ainsi déplacé, poli, toujours si poli et chaque jour un peu plus transparent. |
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9 mars | |||||||||
2000 |