Diégèse


jeudi 22 mars 2001




2001
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Comme le temps passe : 2001 = 2000 + 1










Je me rappelle presque ce dîner et surtout le passage par le magasin près du métro, marqué par l'impression persistante que je pouvais me trouver mal au milieu des rayons qui présentent toute cette nourriture d'une façon vulgaire et maladroite. Je me souviens aussi de l'arrivée dans l'appartement enfumé, de l'envie de partir, de ne pas parler, des yeux qui sortent de la tête, qui pourraient presque tomber sur la table au milieu des quelques mots qui traînent, qui se penchent vers moi et qui disent que je suis seul, que je vais être seul, que c'est triste. Je me souviens de la douleur.















Dans la salle de cinéma, j'entends mes voisins qui se raclent la gorge, qui toussent et j'oublie un instant la difficulté de respirer et l'angoisse qui pèse sur la poitrine. Je regarde des images qui parlent de poésie et je croise ton regard alors que tu vas partir. Je laisse ton départ m'envahir d'une tristesse inconsidérée et maladive.
Je rentre chez moi à pied presque, marchant dans les rues rendues désertes par le froid qui s'impose comme une donnée brute de la ville ce soir, comme le printemps qui ne peut pas rester tranquille, qui joue avec les températures, comme avec le sentiment amoureux.
Dans la nuit plus lointaine, je ne sens plus que la fraîcheur des draps.
22 mars















2000