Diégèse |
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vendredi
23 mars 2001 |
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2001 |
ce
travail est commencé
depuis 448
jours (26 x 7 jours) |
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et
son auteur est en vie
depuis 14901
jours (3 x 4967 jours) |
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ce
qui représente 3,0065% de la vie de l'auteur |
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soixante-quatre
semaines d'écriture |
hier
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L'atelier
du
texte
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demain |
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Comme
le
temps passe : 2001 = 2000 + 1 |
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C'était
un faux voyage, une fausse idée de voyage, une fausse prédiction
pour un voyage dans une ville fausse, posée malhabile sur l'eau
et les planchers se défont et le sol penche indocile. Mais je
ne suis pas arrivé à Venise ce soir-là et je ne savais
pas quand j'y arriverais. Je ne me souviens seulement que du retour de
l'aéroport, je ne pouvais pas te joindre, que tu te perdais dans
le jeu de t'éloigner de moi encore davantage et de ne rien dire,
et de ne plus pleurer parce que je t'oubliais. Je ne t'oubliais pas
et Venise
me disait que tu étais là. |
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On
a enlevé aujourd'hui les œuvres avec lesquelles je vivais depuis
plusieurs mois et la citadelle
de rêve un peu inquiétante est partie dans une exposition,
un musée chancelant qui voulait l'exposer. Le musée donnera-t-il
l'idée de tous les mots que le tableau a entendus. La photographie
est-elle marquée doucement par toutes les peurs et tes mots lorsque
tu me rejoins le soir dans ce bureau imbécile. Tu pars aussi et
tu laisses des traces un peu sales sur un blanc déjà défraîchi,
déjà opaque par tant de déconvenues. Je ne me souviendrai
de toi que sous la forme d'une
émotion brute qui donnait ton image aux souvenirs, en pâture,
en désert et en désespoir. Tu es mort. |
23 mars |
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2000 |