Diégèse


mardi 20 août 2002




2002
ce travail est commencé depuis 963 jours (32 x 107 jours)
et son auteur est en vie depuis 15416 jours (23 x 41 x 47 jours)
ce qui représente 6,2468% de la vie de l'auteur

hier

L'atelier du texte
demain










Ce sont aujourd'hui les rails de Saint Lazare que je suis, en mémoire de la Bête humaine. Ils s'enfoncent dans la tranchée de la ville et l'on n'entend presque pas les trains. Il faut se pencher un peu ou tenir les grilles du square près de l'église portugaise, noter les horaires, les couleurs, le vide des trains au mois d'août alors que les promeneurs jouent à l'été. Le temps moite aigrit les sueurs. On pourrait les voir voler au-dessus de bancs, suinter un peu sur les allées en pente du jardin. Le soir, je ne me rappelle plus bien, tout de suite, cette journée qui se saoule seule, qui se photographie, qui s'imagine molle et indécente. Je ne me rappelle plus qu'une nuque, le sourire distant, les démarches souples et le boitillement des vieux et des bébés.










20 août















2001 2000