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Je
vais avec toi à l'aéroport, tu pars avant moi, vers les touffeurs
de Bagdad, pour des raisons qui doivent rester mystérieuses. Mais
sans doute est-ce encore un mensonge. Je
me rappelle les marches dans Bagdad, l'air si chaud qu'il devenait
dense,
jamais poisseux, d'une sécheresse amicale, pur. C'est Bagdad
ensuite qui m'accompagne quand je rentre de l'aéroport, décomptant
avec bonheur les publicités. Tu t'envoles mais je
pars bientôt moi aussi et vers d'autres découvertes amusées. Chez moi, je
m'installe avec souplesse dans le bonheur tendre d'un sommeil qui
viendrait
triste. Toujours
pris,
cela de pris, prise sur rien, dors. |