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Je
croyais aller à Goa au Printemps, juste pour les plages et le vin
goanais servi à grandes rasades dans les restaurants de la plage
de Canangute. À peine arrivé, j'étais entraîné
à la messe dans l'église de la vieille Goa où repose
Saint François-Xavier. Je me suis presque
trompé de destination
et l'église décorée d'azulejos m'emmène au
Brésil et j'entends
déjà le rythme d'une musique nocturne.
Je me joins pour la prière à un groupe de franciscains qui
vient de Belgique. Leurs psaumes m'entraînent et je les suis dans
la nuit au long d'une promenade pieuse d'église baroque en église
baroque, jusqu'au matin. Nous
avons donc continué notre jeu de touriste désœuvré,
allant ici et là boire des cafés forts et épais.
C'est sur la plage, pas très loin, la plus proche, celle de Gaspar
Dias, que je retrouve le sommeil et la journée se passe
ainsi, toujours
au Brésil indien, sans que je sache mieux qu'à Delhi ou à
Bombay où je suis vraiment. La
lumière demeure pâle, entre soleil et pluie, les
nuées ne se dissipent pas, pour
dire que l'automne pourrait demain être là. |