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Je vais
bientôt partir
pour la Bretagne, idéale, terre et mer, et une idée de perte,
de cercle. Tu hantes le souvenir, les promenades aux genets, un peu de
vent dans les cheveux et l'idée d'être plus propre. Tu te
caches parfois mais
tu es l'imaginaire définitif, et je
ne t'oublie pas. J'irai
encore une fois seul, sans toi et en criant
plus tard que tu étais trop proche. Tu
marches dans ta vie, dans la mienne, avec l'altérité, avec
des mots qui ne sont pas dits et des gestes qui ne viendront jamais.
Je
ne sais pas qui tu es et je ne le saurai pas mais je suis prêt à
renoncer à toute l'aventure, à faire le malin ou le joli
cœur dans des conversations sans fin qui ne conduisent qu'au temps de
la vieillesse. Je vais partir encore seul, sans téléphone,
de pensions bretonnes en gîtes ruraux, avec le goût du sel, un
peu de cidre sur les larmes, le soir, décillé. |