Diégèse


dimanche 28 décembre 2003




2003
ce travail est commencé depuis 1458 jours (2 x 36 jours)
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ce qui représente 9,1635% de la vie de l'auteur
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Les Méditations métaphysiques de Descartes

Première méditation




Des choses que l'on peut révoquer en doute. J'ai remarqué, il y a déjà quelques années, combien sont nombreuses les choses fausses que dès mon plus jeune âge j'ai admises pour vraies et combien sont douteuses toutes celles que j'ai depuis édifiées sur elles, et que par conséquent il fallait une fois en ma vie tout renverser jusqu'au fond et commencer de nouveau à partir des premiers fondements, si je désirais établir un jour dans les sciences quelque chose de ferme et de durable ; mais immense semblait être la tâche, et j'attendais un âge qui fût si mûr qu'aucun autre après lui ne fût plus approprié à la conquête du savoir. C'est pourquoi j'ai différé si longtemps que je serais désormais en faute si je dépensais à délibérer le temps qui reste pour agir. C'est donc le moment aujourd'hui : j'ai délivré mon esprit de tous soucis, je me suis ménagé loisir et tranquillité, je me retire dans la solitude, je vais enfin sérieusement et librement me consacrer à ce renversement général de mes opinions.














Les Méditations métaphysiques de Descartes en latin




Meditatio prima




De iis quae in dubium revocari possunt. Animadverti jam ante aliquot annos quam multa ineuntte aetate falsa pro veris admiserim, et quam dubia sint quaecunque istis postea superextruxi, ac proinde funditus omnia semel in vita esse evertenda, atque at primis fundamentis denuo inchoandum, si quid aliquando firmum et mansurum cupiam in scientiis stabilire ; sed ingens opus esse videbatur, eamque aetatem expectabam, quae foret tam matura, ut capescendis disciplinis aptior nulla sequeretur. Quare tamdiu cunctatus sum ut deinceps essem in culpa, si quo temporis superest ad agendum, deliberando consumerem. Opportune igitur hodie mentem curis omnibus exsolvi, securum mihi otium procuravi, solus secedo, serio tandem et libere generali huic mearum opinionum eversioni vacabo.









D'une certaine façon, un commentaire (libre) de Descartes





C'est une conversation électronique qui, il y a deux jours, m'a donné le terme de « réforme active », sans autre référence que cette conversation.
Je décide de réfléchir mieux à cette idée de réforme active qui me semble convenir à mes essais de changement, à la mise en tension de la vie. 
Je voudrais un livre qui traite de la question du sujet. Mais un livre de base. Je pense à Descartes. Rue des Martyrs, je m'arrête dans une librairie. Entre Le discours de la méthode et Les méditations métaphysiques, je choisis le second livre. 
À la porte de la librairie, il y a un petit chien. Sur le trottoir de la rue des Martyrs, il y a du soleil. Ma parka est pleine de la poussière du plâtre de l'escalier que je viens de descendre. Mon esprit oscille entre la liberté et la crainte. Le réel hésite entre la banalité et le gouffre. Je marche. Je m'arrête pour lire la première Méditation. Je suis enthousiaste. Le livre correspond à ma recherche. 
Plus tard dans l'après-midi, je conçois ce projet d'écriture. Je me délivre par là d'un poids.
Puis je décide que 2004 commence le 28 décembre.










28 décembre














2002 2001 2000