Diégèse


lundi 29 décembre 2003




2003
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Les Méditations métaphysiques de Descartes
Or pour cela, il ne sera pas nécessaire que je montre qu'elles sont toutes fausses, à quoi je ne pourrais peut-être jamais parvenir ; mais parce que la raison persuade déjà qu'il ne faut pas moins soigneusement refuser son assentiment à ce qui n'est pas tout à fait certain et hors de doute qu'à ce qui est manifestement faux, il suffira pour les rejeter toutes de trouver en chacune quelque raison de douter. Et il ne faudra pas non plus pour cela les parcourir une à une, ce qui serait une tâche infinie ; mais parce que, une fois les fondements sapés, tout ce qui a été construit sur eux s'écroule de soi-même, je m'attaquerai d'emblée aux principes mêmes sur lesquels s'appuyaient mes anciennes croyances.
Tout ce que jusqu'à présent j'ai admis comme le plus vrai, c'est bien des sens ou par l'intermédiaire des sens que je l'ai reçu ; or je me suis rendu compte qu'ils trompent, quelquefois, et il est prudent de ne se fier jamais tout à fait à ceux qui nous ont, ne serait-ce qu'une fois, abusés.















Les Méditations métaphysiques de Descartes en latin




Ad hoc autem non erit necesse, ut omnes esse falsas ostendam, quod numquam fortassis assequi possem ; sed qui jam ratio persuadet non minus accurate ab iis quae non plane certa sunt atque indubitata, quam aperte falsis assensionem esse cohibendam, satis erit ad omnes rejiciendas, si aliquam rationem dubitandi in unaquaque reperero. Nec ideo etiam singulae erunt percurrendae, quod operis esset infiniti ; sed quia, suffosis fundamentis, quidquid iis superaedificatum est sponte collabitur, aggrediar statim ipsa principia quibus omne quod olim credidi nitebatur. Nempe quidquid hactenus ut maxime verum admisi, vel a sensibus, vel per sensus accepi ; hos autem interdum fallere deprehendi, ac prudentiae est numquam illis plane confidere qui nos vel semel deceperunt.





D'une certaine façon, un commentaire (libre) de Descartes





Quelquefois ! Dans le texte de Descartes, c'est ce « quelquefois » qui m'arrête, mis en exergue dans la nouvelle traduction. Le latin dit « Hoc autem »... et commence comme un conte. Descartes travaille sur le doute. Il commence par la méfiance.
Les procès faits aux sens m'ennuient toujours un peu. Les trompe l'œil, comme le plus souvent les jeux de mots, me navrent. Quand je serre dans mes bras un corps nu et que mes sens témoignent d'une tendresse inexprimée, qui trompe qui ?
Quelquefois ! Et pourquoi refuser son assentiment à ce qui est manifestement faux ? Argutie. Descartes détruit lui-même, déjà, son propre propos. Comment peut-il tout remettre en question, s'il ne prend en compte que ce qui est peut-être faux, sans embarquer aussi ce qui lui semble manifestement faux. Je sais que l'histoire des sciences montrera son erreur. Il me faudra cependant avancer davantage dans la lecture.
Il est manifestement faux que je suis philosophe.










29 décembre














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