Diégèse | |||||||||
mercredi 31 décembre 2003 | 2003 | ||||||||
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Les Méditations métaphysiques de Descartes | |||||||||
À la bonne heure ! Comme si je n'étais pas un homme qui a coutume de dormir la nuit et d'éprouver dans le sommeil toutes ces mêmes choses, ou même quelquefois de moins vraisemblables, que ces insensés quand ils sont éveillés ! Et que de fois l'assoupissement de la nuit me persuade que je suis ici, habillé, assis près du feu, toutes choses habituelles, alors que pourtant je suis couché, déshabillé, entre mes draps ! Mais à présent en tout cas c'est avec des yeux éveillés que je regarde cette feuille, elle n'est pas endormie, cette tête que je remue, et cette main-là. C'est en pleine connaissance de cause que je la tends et que je la sens ; il ne saurait arriver quand on dort des choses si distinctes. Vraiment ? Comme si je ne me souvenais pas avoir été leurré d'autres fois, dans le sommeil, par ce genre de choses aussi ! Et quand j'y pense avec plus d'attention, je vois si manifestement qu'on ne peut jamais distinguer par des marques certaines la veille d'avec le sommeil que j'en suis stupéfait, et que cette stupeur même me confirme presque dans l'opinion que je dors. | |||||||||
D'une certaine façon, un commentaire (libre) de Descartes | |||||||||
J'aurais
dû m'en douter.
C'était trop facile.
Descartes est un petit
malin. Comment ignorer qu'il nous conduit patiemment vers son
« Cogito ergo sum ? » Cependant, s'agit-il ici
des sens ? Mais je ne veux plus
anticiper. J'éprouve le froid. Pourtant, ce froid n'est jamais le même. Quand je sors du café, enrobé du souffle chaud qui coule au dessus de la porte, le froid de la rue est sec et agréable. Dix mètres plus loin, le froid est humide. Sur la moto, la concentration l'estompe. Puis il revient à l'approche de la maison. Et puis il y a la poétique du froid, le froid au cœur, celui de l'âme. Et demain l'année qui commence, tatillonne sur les rites de passage. Bonne année ! Juste quand il faut, pas avant l'heure. Moi non plus, dans le nouvel appartement, je ne distingue pas toujours la veille du sommeil et les mêmes conversations se prolongent sans fin dans la nuit. Je bois du jus d'orange acide. Je repars tranquillisé et au matin le soleil se dérobe doucement. Je suis stupéfait de pouvoir encore dormir. |
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31 décembre |
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