Et
bien que
peut-être
une idée puisse naître d'une autre, il
n'y a pourtant pas ici de progrès à l'infini, mais on
doit finalement en arriver à une première dont la cause soit
comme un original dans lequel est contenue, formellement, toute la
réalité
qui, dans l'idée, est seulement objective ; si bien que la lumière
naturelle me montre en toute transparence que les idées sont en
moi comme des sortes d'images, qui peuvent, certes, facilement déchoir
de la perfection des choses dont elles ont été tirées,
mais non pas contenir quelque chose de plus grand ou de plus parfait. |
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Les
idées
sont en moi comme des sortes d'images qui depuis longtemps ont déchu
de la perfection ou de l'imperfection des choses et qui, même,
depuis
quelque temps, prennent leur autonomie et vagabondent et je valdingue
alors
et les idées ne contiennent plus rien que le malaise.
Descartes
aborde le lexique du bien et du mal, et le terme « déchoir »
est à
cet égard significatif, mais n'en dit rien. Et pourquoi devrait-il
en dire quelque chose alors même que ce n'est pas son sujet, bien
que cette méditation, somme toute, soit entièrement consacrée
à Dieu et faire la preuve de son existence
implacable ? |