Diégèse


vendredi 27 février 2004




2004
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Les Méditations métaphysiques de Descartes

Mais toutes les fois que cette opinion préalablement conçue sur la toute puissance de Dieu se présente à moi, je ne peux pas ne pas avouer qu'il lui est facile,  si du moins il le veut, de faire en sorte que je m'égare même dans ce dont je crois avoir avec les yeux de l'esprit l'intuition la plus évidente possible ; et au contraire toutes les fois que je me tourne vers les choses mêmes que j'estime percevoir fort clairement, je suis si pleinement persuadé par elles que de moi-même je me laisse emporter à ces paroles : me trompe quiconque le peut, jamais cependant il ne fera que je ne sois rien, tant que je penserai que je suis quelque chose, ou qu'un jour il soit vrai que je n'ai jamais été, alors qu'il est vrai maintenant que je suis, ou peut-être même que l'addition de deux et de trois fasse plus ou moins que cinq, ou choses semblables, dans lesquelles je reconnais une contradiction manifeste.





D'une certaine façon, un commentaire (libre) de Descartes





Mais ne nous soumets pas à la tentation de croire et d'estimer que je n'existe pas ou que je n'ai jamais existé car mieux vaut douter de l'existence de Dieu que de douter de sa propre existence car c'est une infime parcelle de Dieu en moi qui me maintient dans la persuasion que j'existe.
Me trompe quiconque le peut mais je suis moi, contrairement à Descartes, prêt parfois à me laisser persuader que je n'existe pas ou que j'existe doublement, triplement et que je suis là et que je ne suis pas là. Et je ne reconnais parfois aucune contradiction manifeste. tu es là et tu n'es pas là, et dans ton attente, j'attends toujours que l'autre s'échappe du texte de Descartes et que ce philosophe au si long cours sorte enfin de la solitude infinie dans laquelle il plonge ses mots et sa pensée.
La solitude de Descartes me paraît là une contradiction manifeste.










27 février













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