Diégèse


mardi 27 janvier 2004




2004
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Les Méditations métaphysiques de Descartes

Mais aussi, je suis encore, moi, le même qui imagine ; car, quand bien même, peut-être, comme j'ai supposé, absolument aucune chose imaginée ne serait véritable, toutefois la puissance même d'imaginer existe effectivement et fait partie de ma pensée. Je suis enfin, moi, le même qui sens, c'est à dire qui aperçois des choses corporelles comme par l'entremise des sens : par exemple, maintenant, je vois de la lumière, j'entends du bruit, je sens de la chaleur. Ces choses sont fausses puisque je dors ! Malgré tout il me semble voir, il me semble entendre, il me semble avoir chaud, cela ne peut pas être faux ; cela est, au sens propre, ce qui en moi s'appelle sentir ; et cela, considéré dans ses limites précises, n'est rien d'autre que penser.





D'une certaine façon, un commentaire (libre) de Descartes





Ainsi, ce que l'on prend pour réalité est vraiment trop incertain mais la sensation de cette réalité incertaine est, elle, bien certaine. Alors, nous sommes tous deux d'accord et il n'y a rien d'autre à faire que s'attacher à la sensation des choses et des gens, plus certaine et plus sûre que ce que l'on veut nous faire croire pour réel.
La tour Eiffel rouge n'est qu'une sensation de rouge dans la tête, du velours et du sang, un peu de lumière qui suinte d'un minaret décoré et tout à la fois. Le faisceau blanc qui apparaît et disparaît est une sensation de phare avec le bruit des vagues un soir de printemps froid dans une station balnéaire bretonne dont j'ai oublié le nom. Une galette salée. Une larme.










27 janvier













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