Autre cas : à
présent,
non seulement je sais
que
j'existe en tant que je
suis une certaine chose qui pense, mais en
outre il s'offre aussi à moi une certaine idée d'une nature
corporelle, ce qui fait que je doute si la nature pensante qui est en
moi,
ou plutôt que je suis moi-même, est autre que cette nature
corporelle ou si elles sont toutes deux d'une même chose. |
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Et
moi
je ne doute plus, je ne dois plus douter, je suis aussi, plein et
entier,
cette nature corporelle, chimique et biologique qui, je ne sais
vraiment
quand, s'est déréglée et a produit des cellules monstrueuses
qu'il a fallu retirer et dont pourtant l'absence se fait encore sentir
en moi, un manque, un manque de douleur,
un manque qui fait perdre la joie, oublier le bonheur. |