Diégèse


jeudi 4 novembre 2004




2004
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Les Méditations métaphysiques de Descartes

Mais je vois que dans ces cas et dans beaucoup d'autres j'ai pris l'habitude de subvertir l'ordre de la nature : car c'est un fait que de ces perceptions des sens, qui n'ont été proprement données par la nature que pour signifier à l'esprit ce qui est bon ou mauvais pour le composé dont il est une partie, et qui, dans ces limites, sont suffisamment claires et distinctes, je me sers comme de règles certaines pour discerner immédiatement ce qu'est l'essence des corps situés hors de nous, sur laquelle pourtant elles ne signifient rien si ce n'est de manière fort obscure et confuse.





D'une certaine façon, un commentaire (libre) de Descartes





Ce qui est curieux, dans le texte de Descartes, c'est ce « nous » qui apparaît et qui n'apparaît jamais, qui laisse supposer un autre, « alter », un autre que ce lecteur qui n'est jamais placé comme nécessaire. Quelle est l'essence des corps situés hors de nous ? Quel est ce « nous » ? L'espèce humaine ? Moi et qui ?
Et sinon, je me sers bien de mes sensations de plaisir ou de déplaisir pour émettre sur ce qui m'entoure, entourage compris, des jugements définitifs qui ne signifient rien d'autre que l'incapacité de se taire, que l'incapacité de retenir et de contenir la pensée comme on le fait de ses gestes pour ne pas, sans cesse, basculer dans l'indécence.










4 novembre













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