Diégèse


vendredi 19 novembre 2004




2004
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Les Méditations métaphysiques de Descartes

Ainsi, par exemple, dans le cas d'une corde A B C D, si l'on tire sa dernière partie, D, la première, A, sera mise en mouvement tout comme elle pourrait l'être aussi si l'on tirait une des parties intermédiaires B ou C, la dernière, D, demeurant immobile. De façon semblable, quand je sens une douleur au pied, la physique m'a enseigné que ce sentiment se produit par le moyen des nerfs ramifiés dans le pied, tendus comme des cordes de là jusqu'au cerveau, qui, lorsqu'ils sont tirés dans le pied, tirent aussi les parties intérieures du cerveau auxquelles ils aboutissent, et excitent en elles un certain mouvement que la nature a institué pour affecter l'esprit d'une douleur sentie comme existant dans le pied.





D'une certaine façon, un commentaire (libre) de Descartes





Mais les nerfs ne servent pas seulement à transporter la douleur, ils permettent aussi le mouvement, bien évidemment mais ils ne sont rien sans l'esprit et ce qui est excitant, troublant, illimité, c'est que le cerveau lui-même n'est rien sans l'esprit. Dès lors, esprit, cerveau, nerfs, douleur, peine, plaisir, mouvement, désir, que faisons-nous de ce composé instable, si explosif que, dans le meilleur des cas, on ne peut parvenir à le maintenir qu'une petite centaine d'années ? Il s'agit bien là du meilleur des cas et l'on a vu parfois des composés qui semblaient fort solides et du meilleur aloi et qui se sont désagrégés très vite, deux fois plus vite, et pour certains, trois fois, quatre fois...
Je n'ai pas de douleur dans le pied. Pas encore.










19 novembre













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