Diégèse


mercredi 15 septembre 2004




2004
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Les Méditations métaphysiques de Descartes

Or j'imagine d'ordinaire beaucoup d'autres choses en plus de cette nature corporelle qui est l'objet de la mathématique pure, comme les couleurs, les sons, les saveurs, la douleur et choses semblables, mais aucune aussi distinctement ; et parce que je les perçois mieux par le sens, d'où elles semblent parvenir à l'imagination par l'intermédiaire de la mémoire, il faut, pour en traiter plus commodément, traiter aussi par la même occasion du sens, et voir si, de ce qui est perçu par ce mode du penser que j'appelle sentiment ou sensation, je puis tirer quelque argument certain en faveur de l'existence des choses corporelles.






D'une certaine façon, un commentaire (libre) de Descartes





La mémoire. Avec ce seul mot, Descartes livre une notion qu'il n'a pas abordée encore et qui pourtant, pour les philosophes comme les mathématiciens, est un objet d'étude et de méditation infini : le temps. Ainsi, c'est donc le temps qui permettrait de percevoir les couleurs comme la douleur. Il n'y aurait donc pas de couleur ni de douleur instantanées. Mais je ne sais s'il y a dans ma mémoire aucune douleur ni aucune couleur mais bien le souvenir de couleurs et de douleurs, la narration de couleurs, la narration de douleurs mais non ces sensations elles-mêmes. Et je ne vois quant à moi pas de différence entre ces souvenirs-là et ceux qui me rappellent l'existence de pentagones.










15 septembre













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