On apprend ainsi qu'il serait difficile d'être président de la République si l'on ne peut pas prendre l'avion.
Et pourtant, dans les programmes électoraux, on ne lit jamais la promesse, la promesse électorale que l'on sera un président de la République qui saura prendre l'avion. Soudain, prendre l'avion devient une capacité première, une capacité essentielle, mais une incapacité rédhibitoire à la fonction de président de la République.
On doit alors supposer que la constitution sera modifiée et que chaque candidat et que chaque candidate sera soumis, sera soumise, en public, au simulateur de vol pressurisé avant les élections et une autre fois avant l'investiture, puis régulièrement tout au long de son mandat.
Quant à moi, je ne voterai désormais que pour un candidat, que pour une candidate, qui promettra solennellement de ne jamais prendre l'avion.
Quitte à affronter le ridicule des commentaires, autant choisir le décalage.