Diégèse | |||||||||
samedi 10 septembre 2005 | 2005 | ||||||||
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Au
large
du Lavandou,
sur la côte d'Azur, survit sur l'île du Levant,
sur un dixième
de l'Île du Levant occupée pour neuf dixième par les
militaires, une utopie hédoniste appelée Héliopolis, domaine
privé ouvert au public où l'on rencontre dans des rues en
pente des hommes et des femmes, de tout âge, de toute forme, nus.
Héliopolis a été créé en 1930. Depuis 1978, il n'est plus permis d'être nu sur la place du village ni sur le port. Le cache-sexe est autorisé. Héliopolis, depuis 1930, suscite curiosité, envie, indignation et tous les ricanements bien pensants. Les mêmes ricanements pour deux hommes qui se tiennent par la main, deux femmes qui s'embrassent, et puis avant, un homme noir et une femme blanche qui se tiennent par la main, et puis avant, et puis avant, les ricanements. Aujourd'hui, demeurée en dehors du bien pensant, Héliopolis peine à demeurer en vie. Le fait qu'Héliopolis peine à demeurer en vie alors que toutes les plages ont leur secteur « naturiste » montre qu'il s'agissait bien d'une utopie et non de se mettre nu. Se mettre nu, par militantisme, est donc encore possible sur l'île du Levant. Par militantisme et par goût de l'utopie. |
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10 septembre | |||||||||
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