Diégèse


samedi premier avril 2006




2006
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L'atelier du texte
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avant le texte
le texte
Noëmie. C'est le dernier jour de présentation de Noëmie, la didascalienne... Elle peut aussi commenter, elle peut, elle pourrait commenter l'actualité. Elle peut aussi commenter le monde. Est-ce que c'est le sort des personnages féminins de commenter le monde et de créer le monde tout à la fois, dans le même temps, dans le temps ?
Mais Noëmie peut aussi décider qu'il y a de la tendresse et de l'amour, et même de l'amour dans les mots, par la didascalie, Noëmie peut décider que les personnages s'aiment ou que les personnages aiment le monde ou que les personnages rêvent.

(Noëmie) Vous êtes sous contrôle et c'est particulièrement insidieux et c'est particulièrement terrible. Ce ne sont pas vos gestes, ce ne sont pas vos actes, ce ne sont pas vos mouvements, ce ne sont ni vos actes passés, ni vos actes à venir qui sont sous contrôle, c'est leur sens, c'est tout leur sens. Mais vous ne devez pas avoir peur, car il y a quelque chose, car il y a autre chose que je ne contrôle pas, que je ne peux pas contrôler et que je ne voudrais pas contrôler, il s'agit de l'interprétation que l'on donnera, de l'interprétation que l'on fera des didascalies que l'on me donne, que l'on me prête. Sans cette interprétation-là, ce serait terrible, ce serait une terrible solitude.

Mathieu : Alors tu es comme nous, comme nous deux, comme nous tous.

Gustav : c'est une existence implacable.

Noëmie : je suis comme vous, comme vous qui, dans la tendresse des mots, ne revenez jamais.





après le texte
Il y a la tendresse et puis il y a l'amour et qui reconnaît qu'il n'y a pas de tendresse particulière dans l'amour et qu'il n'y a pas d'amour particulier dans la tendresse, adoucit le caractère implacable de l'existence. Et puis il y a le désir et qui reconnaît qu'il n'y a pas de désir particulier dans la tendresse et que le désir et l'amour sont disjoints, adoucit aussi le caractère implacable de l'existence. Et puis il y a les yeux de l'autre et je voudrais prendre l'autre par les yeux.










premier avril










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Mort à vingt-deux ans. L'existence implacable. Le désir. Dans la tendresse des mots, tu ne reviens jamais, toi. Les personnages vieillissent rarement entre les pages d'un livre et même sur les liens tissés autour d'un hypertexte. Te prendre par les yeux.