Diégèse


mercredi 5 avril 2006




2006
ce travail est commencé depuis 2287 jours (2287 est un nombre premier)
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hier

L'atelier du texte
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avant le texte
le texte
Il y a trois didascalies à faire, à écrire et je me suis donné trois jours. Les outils ? Ce sont tous ces printemps, ces six printemps qui parlent d'amour et qui, parlant d'amour, évoquant l'amour, évoquent l'amour déçu, l'amour toujours déçu, comme une chanson, comme une mauvaise chanson.
Il y a trois didascalies à faire, qui voudraient expliquer le début du texte, la première séquence : Mathieu sur le canapé, seul, et les veines de son cou ; Gustav au fond de ce qui s'appelle la scène, de dos, de dos si c'est un spectacle et c'est comme si l'imagination ne devait jamais s'arrêter.

(Noëmie) Première didascalie : il n'y a rien à dire. Le spectacle commence quand la salle est silencieuse.
Deuxième didascalie : il n'y a rien à dire. Le rideau se lève quand la salle est silencieuse.
Troisième didascalie : ils ont fait l'amour pour la première fois, un jour. C'est tout.

Gustav : C'est tout.

Noëmie : pour ce qui est des idées qui donnent à voir d'autres hommes...

Mathieu : René Descartes.

Noëmie : gagné.





après le texte
Ce sont des didascalies mais ce sont aussi des pirouettes et j'aurais pu m'en douter, j'aurais pu en faire le pari, car il n'y a aucune chance qu'aucune didascalie ne révèle le néant d'avant le texte. Il n'y a rien avant le texte et si le texte commence par une didascalie, il commence par une didascalie, qui dès lors ne précède pas le texte. Ainsi, le texte commence, commençait, a commencé par « je commence un texte », ce qui, à la réflexion, est la seule didascalie possible pour commencer un texte. ce que le texte ne dit pas, n'écrit pas, c'est qui prend en charge cette didascalie et qui est le jeu, qui joue le jeu de qui n'est pas vraiment narrateur, de qui n'est pas non plus l'auteur reclus dans sa transcendance d'auteur, de qui...










5 avril










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Mais il reste l'émotion. Rien ne me dit que je ne suis pas une idée d'autrui. La contemplation nauséeuse de la fête. Quand je reviens sans toi, que diras-tu de moi ? Comme si l'imagination ne devait jamais s'arrêter. Tu seras avec moi ou tu te refuseras encore ?