Les
matériaux, ou
les matériels, je n'arrive pas à choisir, jamais, entre matériaux
et matériels, ainsi, ils suggèrent, ils proposent, les matériaux
ou les matériels d'aujourd'hui, un voyage. Si j'en crois l'aventure
propre des personnages, il
s'agit de la question du voyage dans le texte, le voyage dans le
spectacle,
le voyage pour des personnages, ce voyage qui ne peut être qu'un
genre de voyage, comme les voyages de Raymond
Roussel, enfermé dans un wagon dont les fenêtres ont été
occultées. Cette
question du voyage a déjà été
abordée dans la séquence vénitienne et je ne sais
déjà plus combien cela fait de semaines, combien cela fait
de séquences. |
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Après le
noir, le
moment obscur entre les séquences, quand la lumière revient,
quand ce n'est plus le noir complet, il y a les trois personnages sur
le
canapé, dans leur ordre d'arrivée dans le texte, cet ordre
qui était A, B et C et qui est désormais Mathieu, Gustav
et Noëmie. Ainsi, comme un rappel, Noëmie n'est plus au centre
du canapé mais à droite, si l'on regarde le canapé
de face. Derrière les personnages, sur un écran, ce qui doit
être un écran, il y a trois images projetées et la
projection englobe le canapé. Ce sont les images qui
ont déjà
été évoquées, qui ont déjà été
vues, ce sont les mêmes images d'une autre séquence. Ce sont
les mêmes images de la dixième séquence. Ce
sont trois colonnes et l'on voit, de dos, Mathieu, Gustav, et Noëmie,
marcher dans une rue. Et l'on reconnaît bien les trois personnages
même s'ils sont de dos car chacune des colonnes, chacune des trois
colonnes est assignée au personnage qui est sur le canapé.
Il y a donc trois colonnes avec trois images et trois personnages sur
un
canapé. C'est comme ça. |