Diégèse | |||||||||
samedi 15 avril 2006 | 2006 | ||||||||
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avant le texte | le texte | ||||||||
Est-ce que
c'est le samedi
de Pâques qui donne ce parfum général et diffus de
mor ? C'est un parfum de mort, mais de mort littéraire,
de la mort dans la littérature, de la mort dans le texte car il
ne s'agit pas de la mort des personnages, il ne s'agit pas de la mort
de
l'auteur, du narrateur ni du pacte diégétique, mais bien
de la mort dans le texte comme on écoute parfois, pendant les vacances,
seulement pendant les vacances, des émission de radio qui évoquent
un auteur et un thème. La mort, le passage de la mort dans les textes
de cet auteur... Et cela rappelle les années de lycée. Mais je ne sais toujours pas ce que les trois personnages vont faire et vont dire, et vont dire et vont faire pour clore la séquence. Puisque c'est aujourd'hui qu'ils doivent clore la séquence. |
Noëmie :
Mathieu s'approche
de Gustav et lui prend la main, non pas comme un amant, ni même comme
un ami, mais comme un proche parent prend la main de celui ou de celle
qui va mourir, qui va mourir dans l'instant, qui lui prend la main pour
le passage. Mathieu : c'est impossible. Je n'ai pas passé de contrat d'amitié de fin de vie avec Gustav. Nous avons passé un contrat exclusif intensif d'une année, d'une année entière sans l'option sexe et de surcroît le sexe est inscrit dans les clauses de rupture du contrat d'amitié, ainsi que l'hospitalisation du prestataire ou du client si celle-ci excède une semaine, et comme la mort de l'un ou de l'autre. Noëmie : je n'ai pas de contrat avec Mathieu. Mathieu n'a pas de contrat avec moi. Nous ne sommes pas amis, ni gratuitement, ni à titre onéreux. Gustav : mais tu as un contrat avec moi. Tu dois donner le sens, tu dois indiquer la direction. Tu ne dois pas interférer dans le contrat que j'ai passé avec Mathieu. Noëmie : ce n'est pas dans le contrat. Ce n'est pas dans notre contrat. Gustav : je trouve cela drôle. Je ne trouve pas cela drôle. Mathieu : je trouve cela drôle. Je ne trouve pas cela drôle. Noëmie : les trois personnages reprennent la pose dans laquelle ils se trouvaient au début de la séquence. |
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après le texte | |||||||||
Puisque c'est
le samedi
de Pâques et qu'il s'agit bien du mystère, je peux aussi être
content, je peux aussi être presque satisfait de la fin de cette
séquence et je pourrais presque dire qu'elle avance le texte, qu'elle
pousse le texte, qu'elle
se prend au jeu de la fiction, qu'elle se
prend
au jeu du texte, d'un
texte qui serait presque lisible. Je pourrais presque lire le texte. Je pourrais lire. |
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15 avril | |||||||||
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Les mots s'agenouillent pour les morts. | Puisque je ne suis rien d'autre qu'une chose qui pense. | Les villes lancent vers moi leur parfum. | Bombay s'échappe encore. | Le calme grandissant d'une solitude choisie. | Je n'aurais pas pu choisir une ambiance plus détruite et malencontreuse. |