Diégèse


lundi 17 avril 2006




2006
ce travail est commencé depuis 2299 jours (112 x 19 jours)
et son auteur est en vie depuis 16752 jours (24 x 3 x 349 jours)
ce qui représente 13,7237% de la vie de l'auteur

hier

L'atelier du texte
demain










avant le texte
le texte
Hier, j'écrivais que je pouvais continuer la séquence, la seizième séquence et je ne me souviens plus de cette suite possible, de la façon dont cela devait continuer et cette suite, cette suite-là demeurera potentielle, dans le jamais du texte.
Je ne me souviens plus de rien... C'est la fin du film et Noëmie dit que Mathieu et Gustav vont la rejoindre... C'est la fin d'un film. Noëmie dit que c'est la fin d'un film. De fait, la quinzième séquence est un film, est trois films, trois images sur trois colonnes qui conversent, s'affrontent.
Je ne me souviens plus de la façon dont cela pouvait bien continuer.
Aujourd'hui, ils feront comme ils voudront.

Noëmie : Gustav et Mathieu entrent sur scène. Ils ne vous voient pas. Ils n'ont aucune possibilité de vous voir. C'est le contrat qu'ils sont signé. Je peux leur imposer de faire semblant de prendre connaissance de votre présence par une phrase comme : « Mathieu et Gustav s'adressent au public. » Dans tous les cas, ce ne serait pas une véritable adresse. Vous avez compris. Ce n'est pas nécessaire que je vous explique davantage.

Mathieu : Je ne crois pas nécessaire de vous expliquer davantage que Noëmie pense tirer les ficelles d'un théâtre de marionnettes. Je ne pense pas nécessaire de vous expliquer que nous ne sommes pas des marionnettes.

Gustav : Vous pourriez arrêter. Vous me fatiguez. Nous ne sommes pas au théâtre. Nous ne sommes pas au cinéma. Il n'y a pas de public. Il n'y a rien à jouer. Je vous paye pour ne pas jouer. Vous pourriez donc arrêter cette plaisanterie, cette plaisanterie d'un public imaginaire face à un texte imaginaire, face à un jeu imaginaire, face à des personnages imaginaires. Face à l'imaginaire, vous pourriez arrêter.





après le texte
La diégèse ressemble aux espaces, au nombre de dimensions des espaces. Combien de couches diégétiques est-il possible de donner à un texte ? Combien de couches diégétiques est-il possible d'imposer à un texte ? À partir de combien de couches diégétiques le lecteur, le spectateur le plus bienveillant est-il pris de nausée, de maux de crâne ?
Et pourtant, en théorie, de la théorie, rien ne vient limiter le nombre de mises en abyme diégétiques possibles. Pourtant, cependant, rien ne vient limiter l'écriture si ce n'est cette idée bâtarde que l'on pourrait être lu et que l'on pourrait être aimé.











17 avril










2005 2004 2003 2002 2001 2000




Examen de conscience, examen de mémoire, examen de souvenir, examen du souvenir. Par Dieu, j'entends une puissance d'amour infinie. Les collines bleues en éclipse, mélancolie. Je reste assis longtemps. Parfois ton sourire vient avec moi et me réveille. Je pourrais voir mes larmes.