Diégèse | |||||||||
dimanche 23 avril 2006 | 2006 | ||||||||
ce travail est commencé depuis 2305 jours (5 x 461 jours) | et son auteur est en vie depuis 16758 jours (2 x 32 x 72 x 19 jours) | ||||||||
ce qui représente 13,7546% de la vie de l'auteur | deux mille trois cent quatre-vingt-quatorze semaines de vie | ||||||||
hier | L'atelier
du
texte |
demain | |||||||
Séquence 16 | |||||||||
avant le texte | le texte | ||||||||
Mais je peux aussi
changer
le genre, le genre apparent du texte, qui se construit sur une base
spectaculaire
et qui pourrait tout aussi bien s'établir sur une base romanesque
et qui pourrait aussi, tout aussi bien, devenir une chanson, un simple
refrain, des bouts rimés. Mais je peux aussi changer de genre et raconter l'histoire des personnages. Je peux écrire un article de journal, je peux faire une émission de télévision, un documentaire, un film, un court, un moyen, un long métrage. Je peux tout aussi bien arrêter. Je ne peux pas arrêter. |
Noëmie :
écoutez
cela : on est toujours sans nouvelles du comédien Gustav Bernstadt.
Cela fait plus d'une semaine qu'il ne s'est pas présenté
sur le tournage du film dans lequel il devait jouer le rôle d'un
écrivain talentueux dont les livres prennent peu à peu la
forme, le ton et la portée de prophéties. Gustav Bernstadt,
35 ans, avait notamment été remarqué dans le rôle
du prêtre dans le film Descartes et
moi. Il était considéré
comme un des espoirs du cinéma européen. Gustav : tu as oublié de dire que tu lisais le journal. Comment veux-tu que l'on comprenne de quoi tu parles si tu ne dis pas que tu lis le journal du jour. Noëmie : et je lirais le journal de quel jour. Je lirais le journal d'aujourd'hui, qui serait apparu de façon magique car tu en aurais fait la prophétie. Gustav : Noëmie sort. Elle quitte la scène. Elle quitte le théâtre. Elle va marcher seule, sans but, en pleurant dans les rues, pendant des jours entiers, et des semaines entières. Noëmie : je ne t'engagerais pas comme didascalien. Gustav : c'est un futur ou un conditionnel. Noëmie : Noëmie utilise le conditionnel. |
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après le texte | |||||||||
L'article que
lit Noëmie,
et elle doit bien tenir un journal dans ses mains, et l'on peut bien
imaginer
qu'elle tient un journal entre les mains, cet article est comme un gag,
quasiment un gag. Dans les écoles, dans les familles aussi, il est
dit, il est répété qu'il n'est pas beau de rapporter
et il y avait une émission qui se nommait, qui s'appelait le
Petit Rapporteur et je me souviens de ne pas avoir compris pourquoi
l'on reprochait au Président de la République d'avoir fait
le petit télégraphiste. L'article que lit Noëmie, à
supposer qu'elle ait un journal entre les mains, cet article est écrit
par un petit rapporteur. Les articles sont écrits par de petits
rapporteurs et c'est sans doute cela qui le plus souvent est
désagréable
dans le roman : ça rapporte, ça rapporte grave, ça
rapporte lourd. Quant à Noëmie, elle surdidascalise comme on dirait qu'elle surjoue. |
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23 avril | |||||||||
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Le paradis artificiel de la consommation. | Le plus haut degré de clarté et de distinction. | Un but incertain. | Le Sud m'étouffe un peu. | Le rythme de ces pas sans but dans la ville close. | Sans savoir que les jours recommenceraient loin de ta rencontre et de ta peau. |