Diégèse


mardi 19 décembre 2006




2006
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L'atelier du texte
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avant le texte
le texte
Il n'y a pas que la fin de la journée qui soit une asymptote. Il y a aussi la fin de l'année, cette fin de l'année qui correspond à la fin de l'écriture d'un protocole, qui correspond depuis plusieurs années à la fin de l'écriture d'un protocole donné, inventé, poursuivi. Il n'y a pas que la fin de la journée. Il y a aussi la fin des personnages, la disparition programmée des personnages. Il y a tout cela.
Noëmie : ce n'est pas un jugement parce qu'il n'y a personne, parce qu'il n'y a presque plus personne et parce que cela n'est pas certain. Ce ne peut donc pas être un jugement qui s'adresse à d'autres, un jugement pour d'autres.
Mathieu : mais les didascalies ne s'adressent pas aux personnages. S'il n'y a personne, tu n'existes pas. S'il n'y a plus personne, tu ne sers à rien.
Noëmie : qui veut vraiment servir ? Les personnages ne servent à rien. Les didascalies ne servent à personne si personne ne joue et si personne ne regarde les comédiens jouer, si personne ne porte un peu d'intérêt à la représentation. Mais cela n'empêche pas les personnages d'exister. Cela n'empêche pas le jeu. Cela n'empêche pas le temps de passer.





après le texte
Les personnages deviennent bien bavards, bien diserts, bien arrimés sur la scène et je vois déjà le jour, je vois déjà le jour arriver où je devrai, où je devrai bien les expulser de la scène, les faire sortir de scène, les faire partir de la scène et je devrai bien faire cela, et je devrai bien faire partir les personnages. 
Il n'y aura pas d'applaudissements.











19 décembre










2005 2004 2003 2002 2001 2000




Il me tarde tant que le jour se lève. Dans un monde où il n'y a plus personne au monde. La ville de dentelle. La fin de la journée est une asymptote. Selon la vieille formule. Je rentre avec douceur.