Diégèse


lundi 25 décembre 2006




2006
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L'atelier du texte
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avant le texte
le texte
Il n'y a pas d'hiver pour le texte. L'hiver n'est même plus un décor possible. L'hiver n'est plus possible comme élément de la littérature, comme élément du texte. Je ne sais pas ce qui détruit la littérature. C'est peut-être le réchauffement climatique, le réchauffement du climat. Ce sont peut-être tous les textes produits et diffusés qui détruisent la littérature. C'est peut-être l'abondance des textes, cette abondance qui ferait que le texte est devenu une distraction et qu'au rayon des distractions il est concurrencé par d'autres distractions. Et si ce n'était pas une distraction, qu'est-ce que ce serait ?
Gustav : aucun mot. Rien ne m'oblige à utiliser des mots, à en faire usage. rien ne m'oblige à rien. Rien ne m'a jamais obligé à rien, en une année, en une année entière, presque. Je n'ai pas été obligé d'être un bon acteur. Je n'ai pas été obligé d'être un personnage intéressant, d'être un personnage qui provoque des émotions, qui engendre des réflexions. Je n'ai eu qu'à déclarer que j'étais un personnage, que j'étais un personnage parmi trois personnages, un de vous, un de nous, un avec vous. Je ne m'étais obligé qu'à être avec vous pendant un an et vous n'étiez obligés qu'à rester là, avec moi, pendant un an.





après le texte
Obligé à rien. Si je ne suis obligé à rien, est-ce que je fais encore œuvre littéraire ? Si je ne suis obligé à rien, est-ce que je peux faire encore un texte ? Est-ce que c'est encore un texte, un agencement de mots qui ne s'oblige à rien ? Est-ce encore un texte, un agencement de mots qui ne s'oblige même pas à la compréhension, à la compréhensibilité textuelle ? C'est encore un texte, sans doute.










25 décembre










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C'est dimanche. Quoi dire. Je ne veux pas y répondre ici. Je me réveillerai avec le Nord dans la tête. Un peu d'ineptie au coin des phrases. Et si désormais, il n'y avait plus d'hiver ?