Diégèse | |||||||||
vendredi 3 février 2006 | 2006 | ||||||||
ce travail est commencé depuis 2226 jours (2 x 3 x 7 x 53 jours) | et son auteur est en vie depuis 16679 jours (13 x 1283 jours) | ||||||||
ce qui représente 13,3461% de la vie de l'auteur | trois cent dix-huit semaines d'écriture | ||||||||
hier | L'atelier
du
texte |
demain | |||||||
avant le texte | le texte | ||||||||
Dans les outils, parmi les outils retenus, parmi les mots retenus, il y a aujourd'hui et il y a hier, il y a comme une dilatation de l'instant, de l'instant du texte qui ne va jamais très loin dans l'évocation du futur et de l'avenir. Le plus souvent, il reste là, dans le moment présent, il reste là le texte, dans ce moment où rien n'est venu et rien n'est passé, où rien n'est jamais venu et où rien n'est jamais passé. Avec l'évocation du printemps, qui était déjà là, presque, presque là, hier, le printemps et qui amène avec lui des idées de rencontres et des idées d'amour, des idées d'événements, des idées d'émotion, des idées par lesquelles le texte pourrait sortir d'un instant condamné à l'instant condamné. | B. : Je me
souviens, Stanislas,
je me souviens. Je me souviens Stanislas, je me souviens. Je me
souviens
Stanislas, je me souviens. Je me souviens bien. Je me souviens très
bien. Je me souviens
même de la fugacité des sentiments, de cette fugacité
de sentiments qui ne sont que le sentiment d'écarts, le sentiment
de contraste. Je me souviens de la fraîcheur. Je me souviens de la
déception. Je me souviens de la surprise. Je me souviens de tout
cela. A. : Tu parles comme je pourrais parler, tu parles comme je devrais parler si j'étais avec toi, si je t'accompagnais dans les rues de la ville, dans ces rues, dans celles-là ou dans d'autres rues, dans celles-là que l'on voit ou dans d'autres que l'on ne voit pas, que l'on ne voit pas encore. Tu parles comme moi. Je me souviens. je me souviens aussi. Je me souviens bien. Je me souviens très bien. Je me souviens de la rencontre. B. : Te souviens-tu Stanislas ? A. : qui, après tout, s'appelle peut-être Stanislas, éteint le téléviseur et se couche sur le canapé, dans cette posture que l'on nomme « chien de fusil ». |
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après le texte | |||||||||
Et pourtant, ils ne se souviennent pas vraiment, comme je ne me souviens pas vraiment, comme je ne me souviens pas. De quoi est-ce que je pourrais bien me souvenir ? Quand la rencontre est évoquée, quand une rencontre est évoquée, ce dont je me souviens, ce dont je me souviens d'abord, puis ensuite, puis seulement, c'est du mot « rencontre », je me souviens du sentiment que le mot « rencontre » peut provoquer. Le mot « rencontre », dans l'expression « faire une rencontre », est le déclencheur, se veut le déclencheur d'une histoire, d'une narration. Si j'ai fait une rencontre, cela ne signifie rien d'autre, rien d'autre en fait que le fait que je vais avoir des choses à raconter, que je vais commencer, que je vais commencer de façon rétrospective, d'emblée rétrospective, une histoire, que je raconterai, que je devrai absolument raconter. Le mot rencontre, comme beaucoup d'autres mots est synonyme de récit, n'est jamais synonyme que de récit, que du désir de récit. | |||||||||
3 février | |||||||||
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Qu'est-ce que je sais du monde aujourd'hui ? | Qui peut inventer la ville autrement, un sentiment nouveau, un amour ? | L'idée pâle d'une rencontre. | Hier, c'était presque le printemps. | Rien n'est venu et rien n'est passé. | J'étais amer. |