Diégèse | |||||||||
vendredi 10 février 2006 | 2006 | ||||||||
ce travail est commencé depuis 2233 jours (7 x 11 x 29 jours) | et son auteur est en vie depuis 16686 jours (2 x 34 x 103 jours) | ||||||||
ce qui représente 13,3825% de la vie de l'auteur | trois cent dix-neuf semaines d'écriture | ||||||||
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du
texte |
demain | |||||||
avant le texte | le texte | ||||||||
Il est possible, il est encore possible d'envisager Alexandrie, et il n'est pas nécessaire de demander aux personnages de prendre le bateau, de quitter Venise pour rejoindre l'Égypte, ou bien encore de prendre l'avion, de l'aéroport de Venise jusqu'au Caire puis le train, jusqu'à Alexandrie. Il est possible, tellement possible, d'intervertir Venise et Alexandrie, de mettre Alexandrie à la place où se tient Venise dans le récit, c'est à dire à une place indistincte, à une place non déterminée, à une place de figuration où il faudrait jouer, de temps en temps, sans conviction, le rôle d'une ville, le rôle de la ville, le rôle mystérieux de la ville mystérieuse. Pour ce rôle indéfini, il est donc possible, tellement possible de prendre, au hasard et tour à tour, Venise ou Alexandrie. Mais tout autre ville peut tout aussi bien faire l'affaire, faire entièrement l'affaire. | B. : Penser à autre
chose. A. : Penser à autre chose. B. : Mais on peut penser ailleurs, on peut penser la même chose mais ailleurs, ailleurs dans une autre ville, une ville qui ne soit pas cette ville, et même, penser dans une ville qui soit vraiment une ville. A. : C'est la même chose. Penser dans une ville qui serait vraiment une ville, ce serait penser dans une ville où tu existes vraiment et aucune ville ne peut donner le jour. Il est possible, vraiment possible de dire qu'une ville a donné le jour, t'a donné le jour, m'a donné le jour, c'est possible, mais ensuite, qu'est-ce que ton jour, qu'est-ce que mon jour disent de la ville, de cette ville, de cette ville qui aurait donné le jour. B. : Il doit bien y avoir une ville. A. : Il doit bien y avoir une ville. B. : Cette ville. A. : Pas cette ville. B. : Regarde. |
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après le texte | |||||||||
Il n'y a pas
de ville possible,
il n'y a aucune vie possible pour les personnages. Il
faudrait rentrer ou alors, vraiment, aller dans n'importe quelle ville
et accrocher des souvenirs aux lampadaires, mais ce serait une
facilité,
ce serait une grande facilité. Il faudrait rentrer, retrouver
la télévision, la radio, les journaux, ce qui donne une existence,
une existence réelle, vraiment réelle au monde, aux villes,
aux villes ici et là, partout, ce qui porte un nom, ce qui est nommé,
ce qui est distingué, ce qui est distinctif. Ils pourraient rentrer,
tout aussi bien rentrer et transporter leur dispositif, qui n'est qu'un
dispositif d'écriture, le transporter sur l'espace de la scène
: le canapé, le téléviseur, ce téléviseur
qui dirait ce qu'est le monde, ce qu'est le monde des villes. On pourrait tout aussi bien rentrer. |
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10 février | |||||||||
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Un archaïsme sale. | Je suis plus fragile encore que mon corps. | L'idée d'un texte. | C'est toi qui as gâché ce beau sujet d'écriture. | L'ombre du phare d'Alexandrie. | Incapable, cette fois, de mentir encore. |