Diégèse | |||||||||
dimanche 26 février 2006 | 2006 | ||||||||
ce travail est commencé depuis 2249 jours (13 x 173 jours) | et son auteur est en vie depuis 16702 jours (2 x 7 x 1193 jours) | ||||||||
ce qui représente 13,4655% de la vie de l'auteur | deux mille trois cent quatre-vingt-six semaines de vie | ||||||||
hier | L'atelier
du
texte |
demain | |||||||
Séquence 08 | |||||||||
avant le texte | le texte | ||||||||
Quelle séquence commencer ? La neuvième. Il s'agit de commencer la neuvième séquence et il faut récapituler. Il y a désormais trois personnages : deux hommes désignés par A. et par B. et une femme. désignée par C ou alors désignée par la femme. Le lieu de référence est un lieu qui pourrait être une scène et sur cette scène il y a un canapé et un téléviseur. Il semble qu'il y ait un dispositif de projection particulier qui permet d'agrandir l'image du téléviseur pour qu'elle soit projetée en grand, jusqu'à dépasser le canapé, jusqu'à englober l'ensemble de la scène et que cette image, fixe ou animée, peut ensuite se rétrécir pour réintégrer le téléviseur. On ne sait pas ce que font les personnages quand l'image est projetée. C'est une des preuves qu'ils sont bien des personnages, qu'il ne s'agit pas d'acteurs, qu'il ne s'agit pas d'une mise en scène. Mais le texte, je crois, laisse une place à une mise en scène. | C'est la
même scène
avec le même canapé et le même téléviseur.
C'est encore la même scène avec encore le même canapé
et encore le même téléviseur. C'est toujours la même
scène avec toujours le même canapé et toujours le même
téléviseur. Et ce sont les mêmes personnages. B. et C. assis sur le canapé. C. est une femme. B. est un homme. A. debout sur la droite de la scène. A. est un homme. A. est un autre homme. A. vient de dire : « C'est fini ». A. : C'est fini. Et ce n'est pas fini. Pour autant, cela ne recommence pas, cela ne reprend pas car il est évident que vous pourriez vous arrêter là, que vous pourriez tout arrêter là, que vous pourriez partir, que vous pourriez repartir et ne pas revenir, jamais. Si tout cela était une histoire, il n'y avait pas vraiment de personnages. Si tout cela est une histoire, on ne rit pas beaucoup dans cette histoire. Si tout cela est une histoire, je n'en suis pas l'auteur. C'est fini et ce n'est pas fini. Pour autant cela ne recommence pas. Cela ne peut pas recommencer car vous ne savez rien de moi. C'est fini et ce n'est pas fini. |
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après le texte | |||||||||
Je sens la
révolte
qui gronde. Je pressens que B. et C. vont se révolter contre A.,
contre ce personnage qui survient dans une scène qui aurait pu
constituer
la première scène de couple du texte et qui, constituant
cette première scène, aurait approché le texte de
l'amour, l'aurait un peu rapproché de l'amour. A. interrompt cette
scène, cette première scène, cette seule scène
pour tenir quelques propos qui frisent l'incohérence et dont on
pressent bien qu'ils n'ont d'autre vocation que d'interrompre cette
scène. Pourtant A. n'est pas l'auteur, il n'est pas l'auteur masqué qui ferait de la conversation la didascalie d'un auteur occulté. A est un personnage comme B. et C., qui peuvent donc bien se révolter contre ce qui peut apparaître, ce qui peut légitimement apparaître comme une usurpation. Et pourtant A. n'est pas un usurpateur puisque c'est un personnage. |
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26 février | |||||||||
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Mais la conversation peut devenir une didascalie d'un auteur occulté. | Une nature telle que je fusse trompé. | On ne rit pas beaucoup. | Si tout cela est une histoire, il n'y a plus vraiment de personnages. | Tu ne sais rien de moi. | Le temps du film a imprimé tes mots et ton corps sur l'écran. |