Diégèse | |||||||||
mercredi 18 janvier 2006 | 2006 | ||||||||
ce travail est commencé depuis 2210 jours (2 x 5 x 13 x 17 jours) | et son auteur est en vie depuis 16663 jours (19 x 877 jours) | ||||||||
ce qui représente 13,2629% de la vie de l'auteur | |||||||||
hier | L'atelier
du
texte |
demain | |||||||
avant le texte | le texte | ||||||||
Avant le texte, ce n'est pas le texte. Après non plus, d'ailleurs. Et qu'est-ce qui différencie le texte de ce qui se passe avant le texte et de ce qui se passe après le texte ? Descartes, René Descartes dit : si je n'avais plus aucune pensée, sur le champ, je cesserais d'être. Et pourtant, et donc, s'il n'y avait pas ce passage, ce passage obligé avant le texte, et cette pause, cette pause obligée, après le texte, sur le champ, le texte cesserait d'être, cesserait d'avancer dans cette intrigue qui n'avance pas, qui justement n'avance pas, qui n'avance pas, comme la vie, qui n'avance pas, comme la pensée, pas comme les textes, qui se croient obligés d'avancer, qui se croient encore à l'école, qui cherchent la bonne note, qui cherchent, qui cherchent justement de l'avancement. Il faut écrire des textes qui refusent en bloc les avancées et les avancements et laisser la pensée, laisser faire la pensée, la laisser se laisser imprimer par le vent. | B.
: Pense ce que
tu veux,
pense comme tu veux, c'est le choix libre, le choix supposé libre
de ta pensée. Je vais te donner un souvenir.
Ce n'est pas un souvenir
soldé. Tu le solderas peut-être. Je ne sais pas. Je vais te
le donner. Écoute. Écoute-moi.
Écoute-moi une fois,
une première fois, il était une fois, il était un
temps, il était ailleurs, il était autre part, il était
dans un autre temps, il était dans le souvenir, il était
dans le vent, il était un souvenir, un souvenir que je te donne,
le souvenir d'une vie blanche, le souvenir d'une vie ailleurs, d'une
autre
vie, de ma vie, de ma vie peut-être... A. : D'accord. J'accepte. Tu ne parles pas, tu chantes. Tu chantes, on dirait une chanson. J'accepte le souvenir. J'accepte ton souvenir. B. : Il était une fois, il était une fois des mots, il était une fois les mots du souvenir, des mots que je vais te laisser, que je vais laisser ici, des mots qui emplissent ma nuit, des mots qui ne me laissent pas vivre, qui ne me laissent plus, des mots qui ne me quittent plus. A. : D'accord, j'accepte. Tu ne chantes pas, tu pries. Tu pries, on dirait une prière. J'accepte ta prière. J'accepte le souvenir de ta prière. J'accepte ta vie. B. : Il était une fois. J'aurais pu aimer. |
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après le texte | |||||||||
Je reste
silencieux. Moi
je ne chante pas, je ne chante plus, je ne prie pas, je ne prie plus,
je
ne sais pas, je ne sais plus. C'est la première fois, c'est la première
fois que j'écoute le texte, que j'écoute le silence du texte,
oxymore, oxymore malheureux, j'écoute le texte
malheureux qui s'échoue
sur l'échec de l'amour. Je reste silencieux. Ce n'est pas un souvenir qui est livré ici, c'est un aveu, c'est une confession, c'est un silence qui laisse silencieux. Je reste silencieux. |
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18 janvier | |||||||||
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La guerre. Une naïveté et un entrain coupables. | Ma pensée est imprimée par le vent. | Une première écharpe. | L'intrigue n'avance pas. | Mais la vie était blanche. | Les mots que je laisse ici, la nuit, emplissent ma nuit et me laissent vivre. |