Diégèse | |||||||||
dimanche 14 mai 2006 | 2006 | ||||||||
ce travail est commencé depuis 2326 jours (2 x 1163 jours) | et son auteur est en vie depuis 16779 jours (3 x 7 x 17 x 47 jours) | ||||||||
ce qui représente 13,8626% de la vie de l'auteur | deux mille trois cent quatre-vingt-dix-sept semaines de vie | ||||||||
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du
texte |
demain | |||||||
Séquence 19 | |||||||||
avant le texte | le texte | ||||||||
Il faut
recommencer. Il
faut recommencer une nouvelle séquence et ce qui serait le
commencement,
le commencement de cette nouvelle séquence, ce qui serait ce
commencement,
ce serait qu'il s'agirait désormais de ne plus faire semblant.
Ne plus faire semblant de croire que les bruits de la rue n'atteignent jamais la scène que stylisés, mis en forme, apprêtés. Les bruits de la rue, les bruits des rues, les bruits du monde et le bruit de la guerre et le bruit de la misère et le bruit de la torture et le bruit de la violence et l'injustice elle-même peuvent atteindre la scène. |
Après le
noir, la
lumière, c'est désormais habituel, c'est même conventionnel.
Il y a sur la scène, avec le canapé et le téléviseur,
il y a Gustav. Il est sur le canapé. Les phrases qui précèdent
peuvent, comme didascalies, être lues, être prononcées
par Noëmie qui, au choix du metteur en scène peut être
sur la scène ou non. Cela
s'il s'agissait d'un spectacle. S'il s'agit
d'un roman, le lecteur, la lectrice s'imagine ce qu'il veut, ce qu'elle
veut, ce qu'il préfère, ce qu'elle préfère. Mais il y a Gustav sur le canapé et sur le téléviseur il n'y a pas d'image. Rien dans la pose de Gustav ne doit laisser penser qu'il attend des images du téléviseur. Gustav : j'ai une idée. J'ai eu une idée. Chaque soir, avant d'entrer en scène, le comédien, l'acteur choisira dans un journal du jour un événement. Entré sur scène, il prendra le journal avec lui et il lira à haute voix le jour et l'heure et le lieu, et les lieux et le titre de l'article et le titre de la dépêche et l'article, entièrement, et la dépêche entière. Ici, ce sera moi, Gustav, qui lirai cet article ou qui lirai cette dépêche. Mathieu et Noëmie feront les commentaires. Mathieu : mais, il n'y a donc plus rien à écrire. Il faut improviser. Noëmie : il est possible de l'écrire. Je crois que c'est toujours possible de l'écrire. Il suffit de suivre les rubriques. Mathieu : et puis il s'agit de commentaires. |
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après le texte | |||||||||
Il me semble
que
l'idée
de Gustav, la question posée par Mathieu, sont déjà
résolues et que très vite, dès la troisième
séquence, Gustav et Mathieu, dont on ne connaissait alors pas
les noms, se sont essayés à l'irruption du réel, de
la réalité, du convenu de la violence, du convenu du réel
et de son commentaire. Il semblerait donc que le texte ait commencé à se rouler, à s'enrouler, à revenir sur lui-même pour combler les vides, pour jointer les scènes, pour que le lecteur ou pour que le spectateur puisse suivre, pour que cela ait une petite cohérence. N'est-ce pas un peu tôt ? N'est-ce pas un peu tôt dans l'année ? Est-ce que cela n'arrive pas avec plus d'un mois d'avance, s'il fallait que cela arrive à la moitié de l'année, juste à la moitié de l'année. |
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14 mai | |||||||||
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La solidarité nationale. | Quelle que soit finalement la cause assignée à mon être. | Une idée d'agapes pauvres. | Toute une vie asphaltée. | Le sommeil était si pesant que j'ai cru en mourir. | Je ne sais pas ensuite comment cela s'est passé. |