Diégèse


mercredi 24 mai 2006




2006
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avant le texte
le texte
Je ne sais plus, je ne sais plus ou presque, presque plus, ce que font les personnages, où je les ai laissés, où je les ai quittés, dans la violence, dans leur violence, la violence des mots ou la violence de la vie, de leur vie, de leur vie inventée comme notre vie inventée, comme vos vies inventées.
Je ne sais pas, je sais toujours pas s'ils vont partir, s'ils vont faire du cinéma, s'ils vont faire le cinéma de partir, de partir en voyage, quelque part... Et puisque je ne sais rien de ces personnages, et puisque je ne sais rien de ce qu'ils vont faire, de ce qu'ils vont en faire, je les laisse faire, paresseusement. Il sera temps de revoir le contrat plus tard, après, après la fin annoncée de leur premier contrat, on pourra leur proposer des vacations.

Noëmie : stop. Je demande qu'on arrête. J'exige qu'on arrête. Je veux bien jouer mais je ne veux pas me faire insulter. 

Mathieu : ton contrat de personnage prévoit seulement qu'il n'y aura pas de scène sexuelle. Il ne précise pas que ton personnage ne sera pas insulté.

Noëmie : je ne suis pas un personnage, je suis didascalienne.

Mathieu : stop it baby. Stop it. Do not shout, do not cry. Tu es un personnage. Do not be so naïve.

Gustav : nous sommes tous des personnages. Tous les trois. Nous sommes sur cette scène pour jouer les personnages, pour jouer des personnages qui veulent tenter une fuite, une fuite et une lutte, a huge struggle against all this fictional alienation.

Mathieu : c'est fatigant.

Noëmie : fuck off.





après le texte
Je ne comprenais pas et je ne comprends toujours pas pourquoi les personnages s'insultent et à quel niveau, sur quelle couche de la diégèse ils s'insultent et qui même ils insultent et si chacun d'entre eux, maniant l'insulte, la manie au même niveau de la diégèse, au même niveau de construction de la fiction. 
Je ne comprends pas, je ne veux pas comprendre, je ne peux pas comprendre, peu importe la modalité, la mobilité des modalités. Écrire, ce n'est pas comprendre et ce n'est pas lire. (2)

Fuck off.











24 mai










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Et le soleil manquait. Ne nous soumets pas à la tentation. Comme des fantômes. En dehors de ce spectacle où tu nies être. Il n'y a plus de révolte à attendre et à aimer. Peux-tu me dire ce que je donne à ton rêve ?