Diégèse


dimanche 17 février 2008




2008
ce travail est commencé depuis 2970 jours (2 x 33 x 5 x 11 jours)
et son auteur est en vie depuis 17423 jours (7 x 19 x 131 jours)
ce qui représente 17,0464% de la vie de l'auteur
deux mille quatre cent quatre-vingt-neuf semaines de vie
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La littérature
La photographie
Gustav est épuisé. Les personnages sont épuisés et les didascalies et la narration, et même la narration. C'est la fin de l'hiver. C'est le dernier jour de cette résidence à Bellagio.
Gustav Mathieu
Noëmie
D.

Regarde Bellagio. C'est presque un souvenir et le souvenir est comme un rêve.



Nous allons quitter Bellagio demain. Nous allons commencer à oublier Bellagio demain. Je me souviens déjà de ce soupçon de rêve quand je suis arrivé.





Il y a le souvenir. Il y a ton souvenir que je voudrais faire venir. Je ne sais pas de quoi il s'agit, du cours de cette vie. Je devrais arrêter de provoquer ton souvenir.








Et puis je me souviens de mon rêve et j'arrête d'écrire.



Je fermerai maintenant mes yeux, je boucherai mes oreilles, je détournerai tous mes sens ; même les images des choses corporelles, toutes, ou bien je les effacerai de ma pensée, ou du moins, parce que cela est presque impossible, je les compterai pour rien, comme vaines et fausses. Descartes.

Ailleurs, aller ailleurs, aller un peu ailleurs, pour croire un instant que le temps ne se défile pas sans cesse, ne se défile pas devant le rêve, ne se défile pas devant l'instant où l'on se souvient de son rêve, où l'on voudrait ne pas avoir vendu son rêve, ne pas l'avoir jeté.









Je voulais m'entourer de fumée et d'alcool et oublier l'âge, les mots, le cliquetis du clavier de l'ordinateur, la confusion des phrases.










17 février








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Je devrais arrêter de provoquer ton souvenir. Ailleurs, aller ailleurs, aller un peu ailleurs, pour croire un instant que le temps ne se défile pas sans cesse, ne se défile pas devant le rêve, ne se défile pas devant l'instant où l'on se souvient de son rêve, où l'on voudrait ne pas avoir vendu son rêve, ne pas l'avoir jeté. Et puis je me souviens de mon rêve et j'arrête d'écrire. Je fermerai maintenant mes yeux, je boucherai mes oreilles, je détournerai tous mes sens ; même les images des choses corporelles, toutes, ou bien je les effacerai de ma pensée, ou du moins, parce que cela est presque impossible, je les compterai pour rien, comme vaines et fausses. Ce soupçon de rêve quand je suis arrivé. Je voulais m'entourer de fumée et d'alcool et oublier l'âge, les mots, le cliquetis du clavier de l'ordinateur, la confusion des phrases. Je perçois surtout les odeurs différentes des cages d'escalier et je me fais pour moi seul et sans en parler un éventail de parfums de lessives, de vaisselles et de cuisine qui rappellent l'enfance et ces matins où il faut aller jouer et se dépenser pendant que la maison se met en ordre familial. Je ne sais pas de quoi il s'agit, du cours de cette vie.