Diégèse


vendredi 11 janvier 2008




2008
ce travail est commencé depuis 2933 jours (7 x 419 jours)
et son auteur est en vie depuis 17386 jours (2 x 8693 jours)
ce qui représente 16,8699% de la vie de l'auteur
quatre cent dix-neuf semaines d'écriture
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La littérature
La photographie
Il ne neige pas. Il est certain qu'il ne neige pas à Nice. Je ne peux pas, je ne dois pas, je m'interdis de mettre les personnages sous la neige à Nice. Il n'y a aucune raison à cela. Il n'y aurait aucune autre raison que ces propos de neige issus des années précédentes et que les personnages, je le sais, aimeraient encore pouvoir utiliser. Mais il n'y a pas de neige sur Nice. En revanche, il fait assez froid à Nice. C'est bien un temps d'hiver et cela, pour les personnages, devrait pouvoir constituer une consolation. Mais l'image de neige restera une image secrète, dans sa solitude là, dans le texte, morte elle aussi.
Gustav Mathieu
Noëmie
D.
Je commence à m'habituer. Je commençais à m'habituer. Je commençais à pouvoir me laisser porter par mes souvenirs dans les rues, dans ces rues, qui ne sont plus inconnues, qui ne sont plus vraiment inconnues. Je commence à m'habituer et plus il fait froid, plus la ville m'appartient. Nous allons partir.





Nous allons partir. Je ne sais toujours rien de ce paysage. Je n'en veux rien savoir. Ce paysage est sans souvenir, il est sans souvenir de moi, sans aucun de mes souvenirs, de ce qui me sert de souvenir, de ce que je pense être des souvenirs, de ce qui n'existe pas. Nous allons partir et je ne prendrai rien de ce paysage niçois.








Je vais partir avec eux. Noëmie ne dit rien mais elle partira aussi. Elle est du voyage. Mathieu ne prend rien du paysage mais il emporte ses fantômes. Il emporte des fantômes d'un autre temps, il emporte un fantôme du temps passé et il n'oubliera jamais le fantôme de ce temps-là.










11 janvier








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La suggestion. Ce paysage est sans souvenir, il est sans souvenir de moi, sans aucun de mes souvenirs, de ce qui me sert de souvenir, de ce que je pense être des souvenirs, de ce qui n'existe pas. il y a plus noir que le rêve de la nuit. C'est pourquoi je vais maintenant à nouveau méditer ce que j'ai cru être autrefois. Il n'oubliera jamais le fantôme de ce temps-là. Je vais me laisser porter par mes souvenirs. Mais l'image de neige restera une image secrète, dans sa solitude là, dans le texte, morte elle aussi. Plus il fait froid, plus la ville m'appartient.