Diégèse |
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dimanche
premier juin 2008 |
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2008 |
ce
travail est commencé
depuis 3075 jours
(3 x 52 x 41 jours) |
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et
son auteur est en vie
depuis 17528
jours (23 x 7 x 513 jours) |
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ce
qui représente 17,5434% de la
vie de l'auteur |
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deux
mille cinq cent quatre semaines de vie |
hier |
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L'atelier
du
texte
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demain
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le
lieu sur Google-Earth
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La littérature |
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La photographie |
Landivisiau. |
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Gustav |
Mathieu |
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Noëmie |
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D. |
Je n'aime pas
les cadeaux. Je
me souviens même d'en avoir refusé, d'en avoir laissé
derrière moi, oubliés, comme ça, pour que les autres
ne prennent pas des souvenirs, n'imposent pas des souvenirs, des
attaches
que l'on retrouve ensuite, quand c'est trop tard, quand il y a déjà
de la poussière. C'est aussi pour cela que j'aime voyager seul.
Personne ne vous fait de cadeau lorsque vous voyagez seul. Je vais dans
les petites villes. Je
baguenaude à l'écœurement, touché parfois par les
vieilles photographies, un peu de pause vendue, les habits du dimanche,
la raideur pour ne pas bouger et la mort dans les yeux en noir et
blanc,
l'œilleton qui ne se referme pas. Je n'en ai ensuite aucun
souvenir. Je n'aime pas
les souvenirs, ce
sont des guetteurs sombres. |
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Tu ne te
souviens pas ? Je t'avais fait un cadeau. Tu n'aimes pas les
cadeaux. |
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Moi je fabrique
des souvenirs.
J'en ai fait une profession. C'est une profession et une occupation
aussi. J'agence entre
eux les souvenirs et je m'aperçois qu'il
y a d'infinies possibilités. |
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Pour moi les
voyages sont
des paysages. Ici, en Bretagne, je regarde la
mer et l'ombre sur le ciel, oubliant ce début de larmes, et le jour
qui change et le beau temps qui s'évanouit. Je ne suis plus
si triste. Ensuite,
j'expérimente
qu'il y a en moi une certaine faculté de juger. Je regarde une
silhouette et la silhouette
disparaît peu à peu. |
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premier juin |
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2002 |
2001 |
2000 |
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Et
ta silhouette disparaît peu à peu. |
Il
y a donc d'infinies possibilités. |
Ces
aliénations que l'on ne voulait pas, on n'en veut pas davantage
une fois toilettées, maquillées, rajustées, reliftées,
habillées, déshabillées, modernisées. |
Ensuite,
j'expérimente qu'il y a en moi une certaine faculté de juger. |
Ce
sont des guetteurs sombres. |
Je
baguenaude à l'écœurement, touché parfois par les
vieilles photographies, un peu de pause vendue, les habits du dimanche,
la raideur pour ne pas bouger et la mort dans les yeux en noir et
blanc,
l'œilleton qui ne se referme pas. |
Regardant
la mer et l'ombre sur le ciel, oubliant ce début de larmes, et le
jour qui change et le beau temps qui s'évanouit. |
Je
me souviens même d'en avoir refusé, d'en avoir laissé
derrière moi, oubliés, comme ça, pour que les autres
ne prennent pas des souvenirs, n'imposent pas des souvenirs, des
attaches
que l'on retrouve ensuite, quand c'est trop tard, quand il y a déjà
de la poussière. |