Diégèse | |||||||||
dimanche 19 juillet 2009 | 2009 | ||||||||
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Gustav | |||||||||
J'ai
donc demandé à mes coéquipiers employés, Mathieu
et Noëmie ce dont ils se souvenaient de l'éclipse de 1999,
où ils étaient alors et avec qui. Je n'ai obtenu que des
bribes de leur mémoire. Noëmie était loin de la bande
de centralité, en Espagne, en vacances et elle se souvenait avoir
cherché un journal en français pour lire les récits
des journalistes. Elle avait regardé les photographies. Elle n'avait
pas davantage de souvenirs. L'information
aussi est un fantasme. Elle était amoureuse et au début
de cet amour du milieu de l'été. Mathieu avait voulu aller
vers Compiègne pour regarder l'éclipse à son comble.
Il n'était jamais arrivé. Il se souvenait de
files de voitures
sur l'autoroute du Nord, comme dans un film d'apocalypse moderne. Le
ciel
s'était obscurci lorsqu'il arrivait à la hauteur de l'aéroport
de Roissy. Il
n'y avait pas d'avion dans le ciel. Je ne pouvais pas retrouver ma mémoire éclipsée à partir de l'éclipse de leurs souvenirs tronqués et déceptifs. L'éclipse était absente, mais il n'y avait pas vraiment d'absence. Pourtant le mouvement fébrile des cartes m'a porté sur un point, en France. Elle était donc présente, encore. Reste à savoir qui ce serait et quelle serait la raison, la raison véritable, la raison inconditionnelle, la raison, la terrible raison de sa présence. Je voudrais aujourd'hui pouvoir interroger encore Mathieu sur l'éclipse. Et on verrait s'il s'avisait de résister. |
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19 juillet | |||||||||
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