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Je suis parti sans toi
et
je suis sur le chemin du retour sans toi. Je regarde sur la carte
le chemin
du retour et je mesure le parcours à ton absence. C'est une absence
qui ne dure pas vraiment mais c'est une absence qui se renouvelle.
Elle
renaît de ville en ville, d'étape en étape, de chambre
d'hôtel en chambre d'hôtel. Quand elle apparaît, la ville
devient ce
décor où il ne se passe rien, ce décor qui ne fait
plus rien, qui ne donne plus rien d'autre que son existence, sa
permanence.
Ton absence se cache alors dans des endroits incongrus et resurgit dans
des moments bizarres. Elle est là dans la courbe d'une nuque sur
une affiche publicitaire. Elle est là encore dans la couleur acidulée
d'un ruban. Et puis elle s'estompe, et puis elle revient encore.
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