Diégèse
Le texte en continu
vendredi 20 août 2010




2010
ce travail est commencé depuis 3885 jours (3 x 5 x 7 x 37 jours)
et son auteur est en vie depuis 18338 jours (2 x 53 x 173 jours)
ce qui représente 21,1855% de la vie de l'auteur
cinq cent cinquante-cinq semaines d'écriture
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« (à propos de Rimbaud) Voilà donc la première possibilité, pour ne pas écrire, c'est de saborder : le sabordage. »

Roland Barthes - Collège de France - séance du 8 décembre 1979











Ce que je retiens... (des années précédentes)
...puis ce que j'écris.
Je retiens que le temps des vacances n'affecte en rien le temps de l'écriture, son cours, sa marche. Quand c'est l'été, j'écris que c'est l'été. C'est tout.
Il faudrait repartir, quand le soir puis la nuit, dans l'habitacle de la voiture ne rendent aucune caresse possible.





...et ce que j'ai lu, vu ou entendu... et ce que ça fait...
Barthes explore les voies pour « ne pas écrire ». Ce serait une sorte de soin pour une mauvaise manie « qui n'est pas sage ». Saborder. Ce serait quoi, saborder cette écriture maniaque quotidienne ? Ce serait seulement faire autre chose, voire écrire autre chose qui serait plus socialisé, qui serait socialement plus acceptable. Ce serait écrire pour être écrivain. Ce serait commercial. Sans doute Rimbaud a-t-il cessé d'écrire avant tout pour ne pas devenir écrivain, considérant que c'était une vanité supplémentaire. Les placards publicitaires pour les romans de la rentrée montrent des photos de gens qui, à l'évidence, écrivent pour être écrivains et dès lors se considèrent davantage que ce qu'ils écrivent.
je vais demeurer quant à moi sur le chemin qui va de cette dévastation à cette dévastation, qui est la même dévastation, de cet imaginaire à cet imaginaire, qui est le même imaginaire, un imaginaire qui se passe du souvenir, qui se passe de la mémoire.











20 août







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De cette dévastation à cette dévastation, qui est la même dévastation, de cet imaginaire à cet imaginaire, qui est le même imaginaire, un imaginaire qui se passe du souvenir, qui se passe de la mémoire...
Ce sont les vacances qui rendent vieux. Puisque ce sont les vacances. Ce que dit Descartes des choses de la raison peut s'appliquer aussi, sans changer un seul mot de sa phrase, aux choses de l'émotion. Certaines émotions semblent évidentes pour tout un chacun. D'autres, en revanche, ne se découvrent qu'après une analyse longue, parfois douloureuse.
Je ne me rappelle plus qu'une nuque, le sourire distant...
La pluie vole un peu de l'été...