Diégèse | Le texte en continu | ||||||||
dimanche 22 août 2010 | 2010 | ||||||||
ce travail est commencé depuis 3887 jours (132 x 23 jours) | et son auteur est en vie depuis 18340 jours (22 x 5 x 7 x 131 jours) | ||||||||
ce qui représente 21,1941% de la vie de l'auteur | deux mille six cent vingt semaines de vie | ||||||||
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« Autrement
dit, il y a dans l'écrire absolu, je crois, un fantasme, qui est le
fantasme de : avoir fini. Avoir fini l'œuvre. » Roland Barthes - Collège de France - séance du 8 décembre 1979 |
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Ce que je retiens... (des années précédentes) | ...puis ce que j'écris. | ||||||||
Je retiens que la désolation est contagieuse. Elle s'échappe soudain d'un paysage, d'une situation, qui devient alors une scène. La mémoire se déclenche, produit du souvenir, sait qu'elle produit du souvenir. Il n'y a rien à faire. Je me souviendrai de cela, juste de cela, de ce point insignifiant de la rue. Je ne sais pas bien pourquoi mais cela, longtemps, continuera de m'attrister. | Il
fait sombre. Tu répands autour de toi l'odeur de la mer enrobée de tabac. Nous choisissons un peu de silence, tranquillement distants. |
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...et ce que j'ai lu, vu ou entendu... et ce que ça fait... | |||||||||
Qu'est-ce que ce serait, avoir fini ? Barthes a raison et il n'y a qu'une alternative : ne pas écrire ou mourir. Ce serait cela, finir. Alors si cela ne finit pas, qu'est-ce que ce serait, puisque ce ne serait ni la vie, ni la mort. La réponse pourrait être : la littérature. La réponse pourrait être encore : la métaphore. La littérature comme métaphore de la condition humaine, sensible et insensible, raisonnable mais toujours irraisonnée. | |||||||||
22 août | |||||||||
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L'absence entraîne l'absence, comme le manque apporte le manque et l'oubli produit l'oubli, et s'étend, et s'étale. | Rien ne fait signe. | |
La métaphore est épuisée. | Le recul littéraire s'accommode de la géographie. | ... le long des berges, les platanes encore et leur désespoir. | Je cherchais à me souvenir de toi, imaginant ta bouche et tes yeux... | Comment crois-tu que l'on entende ton nom ici, dans le vacarme des vagues ou des conversations sans but ? |