Diégèse
Le texte en continu
dimanche 22 août 2010




2010
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« Autrement dit, il y a dans l'écrire absolu, je crois, un fantasme, qui est le fantasme de : avoir fini. Avoir fini l'œuvre. »

Roland Barthes - Collège de France - séance du 8 décembre 1979











Ce que je retiens... (des années précédentes)
...puis ce que j'écris.
Je retiens que la désolation est contagieuse. Elle s'échappe soudain d'un paysage, d'une situation, qui devient alors une scène. La mémoire se déclenche, produit du souvenir, sait qu'elle produit du souvenir. Il n'y a rien à faire. Je me souviendrai de cela, juste de cela, de ce point insignifiant de la rue. Je ne sais pas bien pourquoi mais cela, longtemps, continuera de m'attrister.
Il fait sombre.
Tu répands autour de toi l'odeur de la mer enrobée de tabac.
Nous choisissons un peu de silence, tranquillement distants.





...et ce que j'ai lu, vu ou entendu... et ce que ça fait...
Qu'est-ce que ce serait, avoir fini ? Barthes a raison et il n'y a qu'une alternative : ne pas écrire ou mourir. Ce serait cela, finir. Alors si cela ne finit pas, qu'est-ce que ce serait, puisque ce ne serait ni la vie, ni la mort. La réponse pourrait être : la littérature. La réponse pourrait être encore : la métaphore. La littérature comme métaphore de la condition humaine, sensible et insensible, raisonnable mais toujours irraisonnée.










22 août






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L'absence entraîne l'absence, comme le manque apporte le manque et l'oubli produit l'oubli, et s'étend, et s'étale. Rien ne fait signe. La métaphore est épuisée. Le recul littéraire s'accommode de la géographie.

... le long des berges, les platanes encore et leur désespoir. Je cherchais à me souvenir de toi, imaginant ta bouche et tes yeux... Comment crois-tu que l'on entende ton nom ici, dans le vacarme des vagues ou des conversations sans but ?