Diégèse
Le texte en continu
mardi 24 août 2010




2010
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« J'écris en m'affectant dans le procès même d'écrire. »

Roland Barthes - Collège de France - séance du 8 décembre 1979











Ce que je retiens... (des années précédentes)
...puis ce que j'écris.
L'oubli, le doute, la fatigue, peuvent-ils être des ressorts de l'écriture et ne sont-ils pas plutôt un interlude ? Avant un voyage, c'est bientôt le temps du voyage et ce temps du sursis et de l'ennui, dirait Barthes, se marque de cette vacance, de cette mise hors tension qui évoque pourtant l'épuisement.
Les bruits mécaniques sont mêlés à la musique et les phares donnent leur spectacle.
Il n'y a plus de voyage.

Il n'y a plus qu'un peu de temps, comme attristé.





...et ce que j'ai lu, vu ou entendu... et ce que ça fait...
« J'écris en m'affectant dans le procès même d'écrire. » Et c'est certainement l'affect qui lie et relie les personnages à l'auteur. Un personnage est un concentré d'affect et c'est par l'affect et par l'affect seulement que l'auteur exerce une activité démiurgique. Ainsi, Gustav, c'est moi, pour parodier Flaubert, tout autant que Mathieu, Noëmie ou Daniel (les personnages de 2006 et 2008 ), non parce qu'ils m'empruntent des traits de caractères ou de biographie mais parce qu'ils sont nés de l'affect, sans autre projet que de naître, et qu'ainsi ils ont pu prendre, tout de suite, leur autonomie.










24 août






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Dès lors, quelle douleur inconcevable ai-je pu devoir oublier pour perdre avec cet oubli tous mes souvenirs et le souvenir même ? Je doutais moi aussi de ce voyage, de sa pertinence, de son effet et je doutais aussi de la destination.
... tu ne savais pas que la fiction était désormais impossible pour ce en quoi elle suppose que l'on croie encore à l'immortalité des personnages...


... ta présence proche obsède... ... pour ne plus avoir peur de rues sombres... Le ciel bleu avait éteint les éclairages publics...