Diégèse
Le texte en continu
jeudi premier avril 2010




2010
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« L'image, elle est toujours muette mais elle est muette avec force. Ça ne sert à rien de dire qu'elle est muette, il faut dire qu'elle l'est avec force... enfin quand elle est réussie. »

Roland Barthes - Collège de France - séance du 3 février 1979


















Ce que je retiens... (des années précédentes)
...puis ce que j'écris.
Je retiens que le début du printemps est la perte de l'hiver et que cette perte, aussi douloureuse que toute autre perte, est première sur le renouveau célébré à Pâques. Je retiens ainsi que j'ai perdu le passé, et, l'espace d'un instant, que j'ai perdu l'avenir aussi.
Nous partons.
Je pars et tu pars aussi. Je pars avec toi.
Tu pars avec moi.
Ce rendez-vous, cette conjugaison de hasards.





...et ce que j'ai lu, vu ou entendu... et ce que ça fait...
L'image cinématographique est muette, selon Barthes. Pourquoi muette ? Sans doute parce que l'image mentale, l'image que l'on se fait, l'image du scénario fantasmatique, l'image du souvenir, l'image brève, la succession d'images ou cette image à jamais solitaire, toutes ces images sont muettes et soumises au doublage parfois de lèvres qui murmurent, qui rejouent, qui ajoutent un peu de bande son au grand silence de l'image.










premier avril






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Je n'ai su que commenter mon propre rôle imaginaire. Les couleurs pourraient être des couleurs.


... si bien que la lumière naturelle me montre en toute transparence que les idées sont en moi comme des sortes d'images, qui peuvent, certes, facilement déchoir de la perfection des choses dont elles ont été tirées, mais non pas contenir quelque chose de plus grand ou de plus parfait.

... regardant par dessus ton épaule les effets du soleil sur ta joue...  C'est toujours la courbe de ton corps qui revient.