Diégèse
Le texte en continu
dimanche 18 avril 2010




2010
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« Et qu'est-ce que ma vie, rien de plus que le roseau futile croissant au chaume d'une hutte. »
(Haïku n°54 du recueil distribué par Barthes pour le cours.)
Roland Barthes - Collège de France - séance du 24 février 1979












Ce que je retiens... (des années précédentes)
...puis ce que j'écris.
Je retiens la solitude, qui est parfois choisie et c'est alors une promenade, qui n'est parfois pas choisie et c'est alors un visage qui ne revient pas du miroir. Il est difficile de se rappeler la solitude. Elle agit dans le scénario fantasmé du souvenir comme la musique d'un film. C'est une note d'ambiance, une ponctuation de quelque chose du récit qui se passe ailleurs.
Puis j'oublie.
J'oublie ta main.
J'oublie tes yeux.
J'oublie la nuit et le bruit de la nuit.
J'oublie l'obscurité et j'oublie mon amour et de cet oubli, je ne me réveille pas.





...et ce que j'ai lu, vu ou entendu... et ce que ça fait...
Du haïku d'aujourd'hui, « Et qu'est-ce que ma vie, rien de plus que le roseau futile croissant au chaume d'une hutte. » Barthes dénonce après l'avoir cité le caractère suspect : cette métaphore qui de la vie fait un roseau. Il y a ce qualificatif de futile, caractérisation morale inadéquate. Il y a le chaume de la hutte, cette affaire de décor. Le haîku se fait fable.
Mais ce haïku me touche beaucoup. Non par le sens qu'il porte ou qu'il pourrait porter, mais par sa forme malhabile, presque grossière. Il me dit que c'est possible de mal écrire, parfois, et d'écrire mal des sentiments communs et des impressions communes et que ce n'est pas grave.











18 avril






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Il y avait peut-être d'autres voies à prendre, d'autres solutions. Et le souvenir est désormais parfait.
C'est juste l'oubli.

... avec les oiseaux partis plus au nord, précédant l'été. Ce soir, je dînerai seul. J'attends que le temps soit meilleur pour me risquer dans la ville et je pense à tes yeux. ... tu ne reflètes que ma volonté d'amour...