Diégèse
Le texte en continu
mardi 7 décembre 2010




2010
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« On fantasme d'abord une forme. »

Roland Barthes - Collège de France - séance du 12 janvier 1980











Ce que je retiens... (des années précédentes)
...puis ce que j'écris.
Pour celui qui écrit, la fiction est le mode le plus immédiat de la vie, parmi les autres modes de la vie qui sont supposés ne pas être de la fiction. Si j'écris que tu m'embrasses, la phrase sera la même que tu m'embrasses ou non. Pour la phrase, il ne peut y avoir qu'un seul mode, qui est celle que lui donne la langue. Ensuite, pour le reste, pour imaginer que c'est vrai, ce n'est qu'une question de foi.
Ce soir j'ouvrirai les yeux et je ne me souviendrai pas de toi, de ton amour, ni de la nuit à ta caresse.





...et ce que j'ai lu, vu ou entendu... et ce que ça fait...
Celui qui « fantasme d'abord une forme », pour Barthes, c'est celui qui veut écrire. Mais il en va en fait de même pour le lecteur. Et je peux plagier Barthes, mimant le lecteur qui va acheter et qui va lire un roman, un poème, une pièce de théâtre... en ajoutant : « fantasme de roman, fantasme de poème, fantasme de théâtre. » Ainsi, la lecture, ce ne serait que deux fantasmes, au moins deux fantasmes qui se rencontrent... sur une forme. Le reste, c'est pour passer le temps.










7 décembre






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C'est donc la dernière partie de la fiction et la dernière partie du voyage... C'est encore le début de l'histoire...
Les personnages peuvent donc avoir des hallucinations textuelles. Comment les informations, les nouvelles, les bonnes et les mauvaises nouvelles parviennent-elles, finissent-elles par parvenir, rapidement, toujours plus rapidement, aux voyageurs dans les trains, aux voyageurs dans les voitures...

... ce voyage vers le nord, sans arrêts brusque et sans rencontre...  Et puis je pense à toi... Quand tu viendras, quand tu viendras, dénoué de toute solitude, m'embrasser, est-ce que ce sera aussi doux ?