Diégèse
Le texte en continu
vendredi 24 décembre 2010




2010
ce travail est commencé depuis 4011 jours (3 x 7 x 191 jours)
et son auteur est en vie depuis 18464 jours (25 x 577 jours)
ce qui représente 21,7234% de la vie de l'auteur
cinq cent soixante-treize semaines d'écriture
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L'atelier du texte
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« Et d'ailleurs Bachelard dit : pour durer, il faut se confier à des rythmes, c'est à dire à des systèmes d'instants. Le rythme au fond c'est un facteur... tendantiellement, c'est un facteur d'immortalité. »

Roland Barthes - Collège de France - séance du 26 janvier 2010











Ce que je retiens... (des années précédentes)
...puis ce que j'écris.
Je retiens qu'il convient chaque année de laisser filtrer Noël dans l'écriture tout en évitant Noël. Qu'est-ce que je remarque de Noël cette année ? Presque rien. Dans les publicités télévisées de Noël, qui utilisent le mot « Noël », le plus souvent la prononciation a changé. Dans mon enfance, et même il y a quelques années encore, l'accentuation se faisait sur la syllabe de fin. Aujourd'hui, souvent, l'accentuation se fait sur la syllabe du début. Ce sont ainsi de curieux « Nooooooëls » qui sont annoncés et fêtés, remplaçant les « Noëëëëëëls » d'antan.
Ce soir une main si près et l'air sur toi se renverse dans son déchirement.





...et ce que j'ai lu, vu ou entendu... et ce que ça fait...
« Se confier à un système d'instants » dit Bachelard cité par Barthes. C'est cela la base de la culture, rites, mesures, échanges mesurés, tarifés, comptes, décomptes... qui sont autant de tentatives humaines de matérialiser cette idée « plus parfaite que moi » dit Descartes, qui est cette idée folle de l'immortalité et qui ne peut être supportable que par l'instauration de rythmes dont la jonction se nomme souvenirs. Ainsi, dans la société de maintenant, la consommation nous vend des rythmes qui se nomment « fêtes », « vacances », « séries télévisées », et même « spectacles », « livres ». Même les amis sont désormais consommables. Je me confierai donc, encore, à d'autres rythmes maniaques qui sont ceux d'une écriture sans fin mais aussi une écriture sans but.










24 décembre






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C'est aujourd'hui un jour de pause et de ce jour, je ne ferai rien d'autre que de n'en rien faire. Je sais que je pourrais avoir l'idée d'une chose plus parfaite.
Car si tout est aléatoire, et même le texte, et surtout le texte, ce qui n'est pas aléatoire, c'est la fin du texte.
Mais comment, de cela seul qu'il y a en moi l'idée d'une chose plus parfaite que moi, il s'ensuit que cette chose existe effectivement, ce qui suit le montrera amplement.
Descartes

... le gel avec toi, une main si près, et dans une caresse, l'air italien se renverse. ... un peu de colère et puis il y a les fruits, de la joie, du plaisir. Mais c'était déjà plus tard, quand l'adolescence laissait croire que les étés seraient longs, que des vacances sans fin apporteraient la volupté et des caresses et des baisers.