Diégèse | Le texte en continu | ||||||||
lundi premier février 2010 | 2010 | ||||||||
ce travail est commencé depuis 3685 jours (5 x 11 x 67 jours) | et son auteur est en vie depuis 18138 jours (2 x 3 x 3023 jours) | ||||||||
ce qui représente 20,3165% de la vie de l'auteur | |||||||||
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du
texte |
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« Raconter
les événements, c'est faire connaître l'opéra par le livret
seulement., mais, si
j'écrivais un roman, je tâcherais de différencier
les musiques successives des jours. Je tâcherais de
différencier les
musiques successives des jours. »
(Roland Barthes cite ici un passage de Proust tiré des Chroniques
antérieures à la Recherche du temps
perdu. Roland Barthes - Collège de France - séance du 16 décembre 1978 |
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Ce que je retiens... (des années précédentes) | ...puis ce que j'écris. | ||||||||
Je retiens que le passage du premier mois de l'année, qui est le passage du premier mois du protocole d'écriture de l'année est, sans doute par glissement du signifiant, un moment où le texte, sur le passage, sur la question du passage, s'arrête. S'arrêtant, il rassemble ce qui pourrait faire texte, ce qui pourrait faire que le texte continue, il prend son courage, il invoque les sens et il invoque le manque, l'amour. | Je
change de scène. C'est un autre moment, dans un autre lieu, dans une
autre lumière. Je ne peux pas te regarder. Je ne peux pas voir tes yeux. Je ne me risque d'ailleurs déjà plus à regarder tes yeux et je m'épargne ainsi ce douloureux et lent travail de me rappeler tes yeux. Je ne peux pas voir tes yeux. Il y a de la musique. Nous voyageons et le voyage, qui déplace le paysage, offre à ma mémoire amoureuse un support plus sensible que la scène blanche éblouissante de la rencontre, la scène de l'aveuglement, la scène terrible de mon amour. Je change de scène. |
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...et ce que j'ai lu, vu ou entendu... et ce que ça fait... | |||||||||
« Mais
c'est quelque fois au moment où tout nous semble perdu que
l'avertissement arrive qui peut nous sauver : on a frappé à toutes
les
portes qui ne donnent sur rien, et la seule par où on peut entrer et
qu'on aurait cherchée en vain pendant cent ans, on y heurte sans le
savoir et elle s'ouvre. » Il s'agit de la dernière phrase du premier volume du Temps retrouvé dans l'édition Gallimard de 1927. Est-ce l'éditeur, sans doute, qui a choisi la césure entre les deux tomes ? Est-ce l'écrivain ? Dans tous les cas, c'est habilement choisi car la phrase même par sa construction est, en accolade, une liaison, une invitation. |
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premier février | |||||||||
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Il s'est d'abord passé beaucoup de texte et ce que nous faisions ou ce que nous faisions semblant de faire était d'abord pour le texte, pour que le texte puisse continuer ou pour que le texte puisse simplement s'ébaucher. | Et c'est donc d'abord le courage qui manque. | Rien en tout cas de ce que j'atteignais par les sens... | ... et je suis comme cela un peu, longtemps après, longtemps après, avec du temps en trop, qui reste, dont je ne sais pas quoi faire et je pourrais t'oublier. | ... je pouvais presque toucher la voix. |