Diégèse
Le texte en continu
mercredi 24 février 2010




2010
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L'atelier du texte
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« De passer d'une forme brève et fragmentée à une forme longue et continue, et celle ordinairement du roman. »

Roland Barthes - Collège de France - séance du 6 janvier 1979











Ce que je retiens... (des années précédentes)
...puis ce que j'écris.
Je retiens que les années précédentes donnent aujourd'hui tous les éléments du texte à écrire et je retiens intensément ce qui pourrait approcher le haïku : doucement fébrile, le jour, doucement dans l'hiver, le jour, doucement et aussi ce qui pourrait approcher, approcher au plus proche, approcher dans la proximité amoureuse et sensuelle le poème, le souffle entre tes lèvres et cette possibilité sans mémoire que je me sois approché, là, près de toi.
De l'écoute la plus fine de ton corps, de l'écoute de ton souffle, de l'écoute la plus attentive de ton souffle, pourrait naître ma caresse.





...et ce que j'ai lu, vu ou entendu... et ce que ça fait...
Je retiens que l'idée du texte long est lancinante, que cette idée qui emporte avec elle les mécanismes réguliers de l'écriture, et j'entends par « régulier » ce qui obéit à la règle de l'écriture, la règle éditoriale, la règle « lectorale », que cette idée, qui est une idée bourgeoise, qui est une idée à rejeter parce que bourgeoise, qui est l'idée du livre, qui est l'idée du livre publié, je retiens que cette idée lancinante ne recule pourtant pas, n'abdique pas. Alors si je l'émonde de sa gangue bourgeoise, de sa gangue sociale, cette idée, si je l'extrait de la nasse du livre et de ses contraintes publicitaires, il reste alors l'idée d'un plus grand effort d'écriture qui serait l'effort de l'articulation, l'effort de la composition.










24 février






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Je sais qu'il faudrait fuir et fuir encore cette immobilité du temps... Il y a des jours sans commentaires...
Doucement fébrile, le jour, doucement dans l'hiver, le jour, doucement... ... cela n'arrivait pas par la vertu de ma perception.

Puis il y aurait eu ton souffle, entre tes lèvres et je me serais approché.