Diégèse | Le texte en continu | ||||||||
samedi 2 janvier 2010 | 2010 | ||||||||
ce travail est commencé depuis 3655 jours (5 x 17 x 43 jours) | et son auteur est en vie depuis 18108 jours (22 x 32 x 503 jours) | ||||||||
ce qui représente 20,1844% de la vie de l'auteur | |||||||||
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du
texte |
demain | |||||||
« Eh
bien je dirais qu'un événement, qui, lui, vient du destin, peut
survenir
pour marquer, pour entamer, pour inciser, pour articuler plus
douloureusement, et même dramatiquement, cet ensablement
progressif. » Roland Barthes - Collège de France - séance du 2 décembre 1978 |
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Ce que je retiens... (des années précédentes) | ...puis ce que j'écris. | ||||||||
Je retiens le voyage, ce même voyage et donc de reprendre ce voyage, ce même voyage. | Il
s'est passé quelque chose. Il s'est passé quelque chose dans ma vie, il
s'est passé quelque chose digne du souvenir et la mémoire, dès lors,
s'est appliquée, s'est employée à enserrer cet événement, qui est
l'événement fondateur du texte et qui est aussi l'événement fondateur
de cette
histoire, de cette histoire que je vais écrire, que je dois écrire et
que
je n'écris pas. Il était une fois, dans une ville, dans une de ces villes du Sud rendues presque muettes par un lendemain de fête, dans un parc de la ville, dans un paysage mi urbain, mi bucolique... |
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...et ce que j'ai lu, vu ou entendu... et ce que ça fait... | |||||||||
Des
articles sur le marché de l'art, des correspondants ou envoyés spéciaux
en vacances de Noël à New-York, je retiens ce goût du
journalisme, qui
est le goût des lecteurs, qui est le goût que l'on suppose aux
lecteurs, pour la catastrophe. Ici, l'éclatement de la bulle
spéculative du marché de l'art contemporain après la chute des marchés
boursiers. La catastrophe a marqué le début de l'année 2000 par la tempête de 1999 et celui, celui aussi de l'année 2005 par le Tsunami asiatique. De la catastrophe, ce qui intéresse, très vite, toujours, les journalistes et leurs lecteurs, est de connaître les éléments de prédictibilité de la catastrophe, ces signes épars qui existaient et qui auraient pu être analysés et auraient donc permis le prophétisme. Je ne peux que constater que je vais toujours approcher des thèmes, des sujets quand ils sont au bord de la catastrophe et je pense à cette jolie phrase de l'artiste Natacha Nisic qui me parlait de « la densité catastrophique du monde ». Que je puise ou non dans ma propre fiction pour écrire le texte, c'est bien cette même fiction, fluctuante, non écrite, sans cesse soumise à interprétation et cependant cohérente, entièrement liée au monde, qui soutient le texte à écrire. |
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2 janvier | |||||||||
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Je reprends aussi ma solitude, sans plus de trêve. | L'écriture du texte ne se fait pas par ajout, mais bien par retranchement d'images vues, de lignes lues. | Le tsunami. | Car, que je veille ou que je dorme, deux ajoutés à trois font cinq et le carré n'a pas plus de quatre côtés. Descartes. | Mer de paille toute affriolée. | La ville bruyante était presque muette, engourdie par le froid et ce qu'il restait de fête. | Paysage mi urbain mi bucolique du bois enserré dans la ville. | La tempête |