Diégèse
Le texte en continu
samedi 30 janvier 2010




2010
ce travail est commencé depuis 3683 jours (29 x 127 jours)
et son auteur est en vie depuis 18136 jours (23 x 2267 jours)
ce qui représente 20,3077% de la vie de l'auteur

hier

L'atelier du texte
demain










« Je n'aime pas raconter ce qui ne reviendra plus, comme  le rêve, comme la drague, comme la vie passée, et donc comme le roman anamnésique. »

Roland Barthes - Collège de France - séance du 16 décembre 1978











Ce que je retiens... (des années précédentes)
...puis ce que j'écris.
Je retiens que la mémoire en hiver est une mémoire d'hiver, semble toujours être une mémoire d'hiver et qu'en cela, elle est close et qu'en cela, sa closure masque et dissimule le sujet de l'écriture, le sujet réel de l'écriture, qui n'est pas la mémoire, qui n'est pas le souvenir. Le souvenir et la mémoire ne sont que des techniques pour atteindre, parfois, le sujet de l'écriture, le sujet réel de l'écriture.
Je me fais alors sans mémoire, je me fais alors sans souvenir et surtout, sans souvenir de toi, et surtout, sans souvenir de ton corps, et surtout sans souvenir du manque de toi, et surtout, sans souvenir de la douleur du manque de toi et je me tiens à demeurer à l'endroit furtif de l'écho de toi, dans ce temps d'ici, dans ce temps d'aujourd'hui, ce maintenant, ce rêve.





...et ce que j'ai lu, vu ou entendu... et ce que ça fait...
Je retiens ce récit dans le Journal le Monde de Samuel Pisar, auteur du Sang de l'espoir, rescapé des camps de la mort en 1944, et je retiens intensément sa conclusion, qui est un message, qui est un legs, un don : « Malgré le cynisme pervers qui est propagé par les démons génocidaires, je me permets de dire : oui, il existe un travail qui rend libre. Il est enraciné dans l'éducation, dans la science, dans la culture et surtout dans la fraternité et la paix. »
Le Monde daté du 29 décembre 2010











30 janvier






2009 2008 2007 2006 2005 2004 2003 2002 2001 2000
Nous nous occupions trop de la mémoire. Nous nous occupons trop de la mémoire. Et tu voudrais garder quoi dans ta mémoire d'hiver ?
Il faut écrire, il faudrait écrire et c'est encore la nuit et je ne sais pas s'il faut que j'appelle des images ou que j'appelle des idées et je ne sais pas s'il faut que j'appelle images et idées ou que je les rejette pour rester un peu, encore un peu, dans le vide du rêve de la nuit, ce rêve-là entièrement évanoui, que je ne connais plus, que j'ignore.



... juste avant de disparaître dans une noyade amoureuse qui n'en finit pas.