Diégèse					Le texte en continu
dimanche 4 juillet 2010									2010
ce travail est commencé depuis 3838 jours (2 x 19 x 101 jours)					et son auteur est en vie depuis 18291 jours (3 x 7 x 13 x 67 jours)
ce qui représente 20,9830% de la vie de l'auteur					deux mille six cent treize semaines de vie
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« S'ils n'écrivent pas, s'ils n'ont pas mis l'écrire dans leur vie, vers quel temps est-ce qu'ils peuvent se tourner ? » Roland Barthes - Collège de France - séance du 1er décembre 1979
Ce que je retiens... (des années précédentes)					...puis ce que j'écris.
Je retiens qu'avant d'écrire, je n'ai rien de particulier à écrire et c'est peut-être cela qui permet l'écriture quotidienne, cette absence de motivation du signifié. Cette écriture est avant tout un signifiant complexe et qui se complexifie d'années en années. Du signifié, je ne sais rien et n'en veux rien savoir.					Tu veux me voir et tu veux me parler. Je vais te voir et je vais te parler et notre rencontre annulera le temps perdu.
...et ce que j'ai lu, vu ou entendu... et ce que ça fait...
Ce n'est pas pour passer le temps que j'écris mais bien pour inscrire l'écrire dans le temps, ce temps qui passe et qui pourtant ne passe pas. Car rien ne me prouve que le temps, cette abstraction, cette équation, passe et c'est plutôt moi qui passe dans un espace continu que je classe, que je nomme. Par l'écriture, j'invente d'autres espaces qui peuvent ne pas être nommés, j'invente donc une autre abstraction temporelle et le temps ne passe plus, il s'écrit. C'est cela que je nommerais la diégèse.
4 juillet
2009	2008	2007	2006	2005	2004	2003	2002	2001	2000
Je ne peux vraiment rien raconter.	Je dois écrire cela.		Ce n'est pas plus difficile.		Et je ne sais pas, et je ne choisis pas, je ne dis plus rien, je cesse, je cesse juste.		Je suis déjà venu ici, je me souviens, avec d'autres chansons dans la tête...	... je pense à toi alors que tu es là, comme si tu n'étais pas là...	Je ne sais pas bien où je suis...